NUTRITION & RÉGIME ALIMENTAIRE
Published on: mardi 24 décembre 2013 //
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INTRODUCTION
Le problème
alimentaire, celui de la faim dans le monde est un problème qui doit préoccuper
toute personne ayant quelques responsabilités.
En effet, le
rythme de croissance de la population mondiale s’accélère. Pour assurer la
subsistance, à tous les individus, il faudra doubler les ressources. Le
problème est-il seulement du ressort des économistes, des agriculteurs ?
Non, car à
côté des problèmes des ressources alimentaires, de la meilleure utilisation
possible de ces ressources alimentaires, il y a celui de l’éducation
nutritionnelle.
I - DEFINITIONS :
1- Nutrition :
C’est l’ensemble des fonctions organiques de transformation et
d’utilisation d’aliment pour la croissance et l’activité d’un être vivant. La
nutrition étudie les conditions qui permettent de nourrir le corps de façon
satisfaisante.
C’est l’étude
physiologique des aliments et leurs utilisations par l’organisme
2- Diététique : C’est l’étude de l’hygiène alimentaire.
La diététique
fait la liaison entre les principes de la science de la nutrition et
l’application pratique à l’alimentation quotidienne.
3- Aliment :
C’est une
substance susceptible d’être digérée, de servir à la nutrition de l’être
vivant.
La plupart
des aliments (sauf l’eau, les sels minéraux) sont des substances organiques,
complexes qui sont inutilisables directement et doivent être transformées,
scindées en éléments constitutifs plus simples qui sont les nutriments.
C’est aussi
un produit brut ou transformé servant à nourrir l’homme et
(
l’animal)sans lui causer de trouble
4- Nutriments :
Ce sont des
substances alimentaires directement utilisables par l’organisme.(Protides, lipides
et glucides).
5- La
supplémentation :
Consiste à associer à un aliment dont les protéines ont un facteur
limitant, un autre aliment dont les protéines apportent l’acide aminé qui fait
défaut. Ce procédé valorise la valeur alimentaire des protéines.
6- Les calories :
En nutrition
le Kcal correspond à l’unité de mesure des besoins énergétique de l’organisme
Officiellement,
l’énergie contenue dans les aliment est exprimé en kilojoules(KJ)
L’énergie
contenue dans les aliments est historiquement exprimé en kilocalorie(Kcal)la
définition scientifique de la kilocalorie est la quantité d’énergie nécessaire
pour augmenter la température d’un kilogramme d’eau d’un degré Celsius de15 à
16 °C à une atmosphère.
La vraie
calorie, parfois mentionnée comme (petite calorie), c’est la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter
la température d’un gramme d’eau d’un degré Celsius de 15 à16°C à une
atmosphère. une Kilocalorie est égale à 1000calories
7- Métabolisme
de base (M.B) :
C’est la
dépense d’énergie d’un sujet à jeun (le dernier repas doit être pris 14heure
avant la mesure), au repos (position allongée), normalement vêtu, dans une
ambiance thermique de 20°C (température de neutralité thermique)et au calme.
Le métabolisme
de base correspond en d’autres termes à l’énergie nécessaire à l’entretien de
la vie: les battements cardiaques, la respiration, l’activité nerveuse, le
maintien d’une température constante.
Certains
facteurs peuvent le modifier :
Ø L’âge : l’enfant a un métabolisme de base supérieur
à celui de l’adulte.
Le métabolisme
de base de l’homme est supérieur à celui de la femme.
Homme = 1612
cal/24h
Femme = 1354
cal/24h
Ø L’état physiologique : le
M.B de la femme enceinte et celui de la femme allaitante sont plus élevés.
Ø Certains états pathologiques :
·
la glande thyroïde (thyroxine) règle le M.B en cas d’hyperthyroïdie le
M.B est plus élevé, et il est inférieur, en cas d’hypothyroïdie, L’ingestion de
la caféine et de tabac élève le M.B.
·
Les états fébriles augmentent le M.B.
8- La ration
alimentaire :
On
appelle ration alimentaire, la quantité d’aliments nécessaire à un individu
pendant 24h pour couvrir ses besoins énergétiques et plastiques.
Elle
doit être suffisante et variée et doit
réaliser un certain équilibre entre les différents constituants.
9- Besoin
nutritionnel :
C’est
l’ensemble des substances nutritives qui apportent à l’organisme les éléments
nécessaires au fonctionnement et au développement de chaque cellule.
10- Facteur
limitant :
C’est l’acide aminé essentiel dont le taux
est le plus faible par rapport au même acide aminé indispensable de la protéine
de référence. Il limite l’utilisation des autres acides aminés de cette
protéine.
11- Avitaminose :
Maladie causée exclusivement
par l’insuffisance ou l’absence de vitamines.
Son sens est donc plus
restreint que celui de « de maladie de carence ».
II- Influence de
l’alimentation sur la santé :
La nutrition est à notre époque un domaine de plus en plus important
pour plusieurs raisons et en particulier :
- parce que
l’on connaît de mieux en mieux l’influence de l’alimentation sur la santé, les
maladies de carence, les maladies de sur charge…
- parce que le rythme de
croissance de la population mondiale s’accélère ce qui implique nécessairement
l’augmentation des ressources alimentaires.
2.1. Influence de l’alimentation sur
l’individu :
2.1.1.
Alimentation et infection :
Il est actuellement reconnu que la malnutrition peut non seulement
rendre l’homme plus vulnérable aux maladies infectieuses mais encore influencer
sur l’évolution et l’issue de celles-ci.
La malnutrition est le véritable responsable de la mort des enfants de
1 à 4 ans au Maroc.
Quoi quelle figure rarement dans les statistiques de décès souvent
attribués à la cause infectieuse associée.
Exemple : l a rougeole, les
gastroentérites, la tuberculose. L’infection et la malnutrition s’engravent
mutuellement.
2.1.2. Alimentation et croissance :
La sous nutrition ralentit
le développement pondéral et statural de l’enfant (voir cours de puériculture, courbe
de croissance)
2.1.3. Alimentation et développement mental :
La malnutrition a des effets désastreux chez le
jeune enfant car elle retarde le développement mental comme la croissance
physique.
Certains estiment même que, si la malnutrition est sévère et précoce,
les capacités mentales seront définitivement altérées.
En effet le développement mental du cerveau atteint 90% de sa structure
finale au cours de 3 ou 4 premières années de sa vie.
On a constaté que la de nutrition semble intéresser ce processus en se
traduisant par une diminution de la circonférence du crâne et du poids du
cerveau, à laquelle correspond une altération du nombre et de la taille des
cellules ainsi que de la composition chimique du cerveau.
2.1.4. Alimentation et mortalité :
Pendant les périodes de
famine, la mortalité augmente considérablement en touchant toutes les couches
de la population.
2.1.5. Alimentation et activité :
Il existe un rapport direct entre régime alimentaire et efficacité du
travail.
L’homme peut être productifs dans son travail et doit recevoir une
ration alimentaire quantitativement et qualitativement suffisante.
2.2. Influence de l’alimentation sur la
société :
Alimentation et
développement économique :
L’incidence de la malnutrition
sur la maladie, le développement mental, la mortalité et l’activité des
individus d’une population ont des répercussions négatives sur le développement
économique d’un pays.
III- Classification
des groupes alimentaires :
Les
substances nutritives dont l’organisme a besoin sont fournies par les aliments.
Ces aliments se caractérisent par leur hétérogénéité, le plus souvent ils
contiennent à la fois plusieurs de ses substances indispensables. Cependant
pour un aliment donné, la quantité de ces substances varie avec la nature de
celui ci. Ainsi en définissant le rôle principal des aliments sur la base de leur richesse en
tel ou tel principe nutritif on arrive à identifier des groupes d’aliments
c’est à dire les ensembles de denrées alimentaires ayant une finalité
nutritionnelle identique.
Actuellement
la préférence est donnée à la classification en 6 groupes :
GROUPE I : Source de protéines de haute valeur
biologique :
Dans ce groupe
des viandes (bœuf mouton volailles abats (18 à 21%), poisson, coquillage (14 à
27%).
Les légumes
secs étant donné leur apport élevé en protéines végétales ont de bonne valeur
nutritionnelle (22% lysine), les œuf s 12% (1oeuf : 6gr).
Les aliments
de ce groupe sont ceux qui servent à construire les tissus du corps (glandes,
muscles…), à entretenir et à réparer les cellules usées.
Nous avons
besoin de consommer ces aliments mais plus particulièrement les enfants, les
adolescents, les mères qui allaitent, les femmes enceintes et les
convalescents.
GROUPE II : Source de
protéines et du calcium :
Ce groupe est
celui de produits laitiers : lait (glucides 5% de lactose, lipides :
3,5 à 4%, protides 3,5%) yaourt-raib-lben-fromage. Ce groupe complète celui qui
a précédé car ces aliments apportent des protéines d’origine animale mais ils
fournissent principalement du calcium indispensable à la construction du
squelette et des dents essentielles par conséquent aux futures mères, aux mères
allaitantes et aux enfants.
GROUPE III : Aliments riches en acide
gras essentiels et vitamines liposolubles :
Corps gras
d’origine animale et végétale : beurre, huile, fruits oléagineux=olives,
amandes
Ces aliments
sont une source d’énergie, de plus ils sont riches en vitamines liposolubles et
en acides gras essentiels.
GROUPE IV : Source d’énergie :
Les féculents=les
céréales : blé, orge, riz, maïs (63 à 80% de glucides).
Dérivés de céréales :
Exp. : dérivés
du blé : farine (pain biscuits)
-
-couscous pâtes.
-
Sucre et produits sucrés.
-
Sucre miel confitures.
-
Fruits secs : figues dattes raisins.
GROUPE V : Source de minéraux de
cellulose et de vitamine
- Légumes fruits frais crus
-
Légumes et fruits frais cuits.
GROUPE VI : Groupe de boissons
L’eau, jus de
fruits, limonades. L’eau est indispensable et nécessaire pour compenser les
pertes
Liquidiennes de l’organisme.
N.B. Les légumes secs vu
leur richesse en protides et en glucides on peut les classer à la fois dans le
1er et le 4ème groupe.
LES GROUPES D’ALIMENTS
GROUPE 1
-
Viande – gibier – volaille – abats
-
Poisson – crustacés – coquillages
-
Mollusques
-
Légumes secs (haricots – lentilles – fèves pois …)
-
Œuf
|
Ces aliments sont une
source de minéraux, de vitamines du groupe B
et surtout de protéines de
haute valeur biologique
Remarque :
Peu cuite ou très cuite,
rouge ou blanche, la viande a sensiblement
la même valeur alimentaire
|
GROUPE 2
- Lait
Produits laitiers : yaourt – raïb– l’ben –
j’ben et autres fromages…
|
Ces aliments sont une
source importante de protéines et de calcium
ainsi que de phosphore et
de vitamines du groupe B
|
GROUPE 3
-
Corps gras d’origine animale et végétale : beurre – huile – smen
– graisses animales
-
Fruits oléagineux : olives – arachides – amandes
|
Ces aliments sont une
source d’énergie pour l’organisme, de plus ils
sont riches en vitamines
liposolubles et en acides gras essentiels.
|
GROUPE 4
·
féculents
-
Céréales : blé, orge, riz, mais…
-
Dérivés des céréales
Ex : dérivés du blé :
farine (pain, biscuits…) – semoule – couscous – pâtes
- Tubercule : pomme de
terre – manioc (tapioca)
- Légumes secs
·
Sucre et produits sucrés : -sucre – miel– confiture – confiserie…
Fruits secs et fruits amylacés : - figues –
dattes – raisins – pruneaux –
bananes – châtaignes.
|
Ces aliments sont
essentiellement une source d’énergie – par ailleurs ils
apportent des protéines et
des vitamines du groupe B.
Ces
aliments sont constitués de glucides à 90%.Ils sont donc une source
d’énergie.
Les
fruits secs et amylacés sont riches en glucides mais apportent
également
des minéraux et des vitamines.
|
GROUPE 5
-
Légumes et fruits frais crus
-
Légumes et fruits frais cuits
|
Ce groupe d’aliments est
une source de minéraux de cellulose et de
vitamines (C-A-B).
Les légumes et fruits crus
sont beaucoup plus riches en vitamine C
que ces mêmes aliments
cuits.
|
GROUPE 6
-
Boisson : - eau – jus de fruits – sirops – boissons aromatiques
(thé, café…) – sodas – limonades – tonics – tisanes.
|
L’intérêt nutritif varie
en fonction de la composition de la boisson.
Seule
l’eau est véritablement nécessaire pour
compenser les importantes
pertes
de liquides du corps
humain.
|
N.B.
Les légumes secs étant riches en protides et en glucides, On peut les classer à
la fois dans le 1er et le 4ème groupe
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET INCOVENIENTS
|
CONSEILS D’ACHATS
|
DUREE DE LA CONSERVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Viande
|
Riche
en protides et vit. B. mais : peut contenir des parasites
|
Masses
musculaires abondantes et compactes, de couleur rouge vif pour le bœuf et le
mouton
|
Viande crue peut se conserver 2 à 3 jours au
réfrigérateur.
La
viande hachée doit être consommée 2h au maximum après le hachage.
|
Elle
est fonction de sa teneur en matière grasse et de son mode de
préparation ; ex : brochettes plus digestes que viande en tajine
|
Abats
|
Riche
en protides, vit. B, vit. A (foie) et fer mais : facilement altérables
et peuvent être parasités
|
Doivent
être achetés très frais.
|
A
consommer dans les heures qui suivent l’achat.
|
Bien
digérés quand ils sont très cuits
|
Volaille
|
Teneur
en protides équivalente à celle de la viande. Pas d’inconvénient majeur
|
Les
volailles achetées plumées doivent avoir une chair ferme, un bréchet souple
et pas de meurtrissures
|
Tuée
et vidée, peut être conservée 48h au réfrigérateur.
|
Oie
et canard, volailles grasses sont moins digestes que poule, pigeon, lapin et
pintade.
|
Poisson
frais
|
Riche
en protides et en minéraux (iode, phosphore, calcium pour les petits poissons
consommés entiers) mais : s’altère très vite
|
Chair
ferme, branchies rouges, œil saillant, faible odeur de marée.
|
A
consommer dans les heures qui suivent l’achat.
|
Elle
est fonction de sa teneur en matière grasse et de sa préparation ;
Ex :
merlan court-bouillon plus digeste que merlan frit ou sardine en conserve.
|
Oeuf
|
Excellent
aliment protidique (protéine de référence), riche en fer, phosphore et vit.
Liposo-lubles mais : il doit être consommé très frais.
|
Coquille
propre, non fêlée ; quand on le casse, le jaune doit rester intact.
|
A
consommer dans la semaine qui suit l’achat.
|
Elle
est fonction du mode de préparation ;
Ex :
œuf dur plus digeste qu’au plat. (le blanc cru n’est pas digéré).
|
Actamine
5 (farine de sevrage
|
La
plus riche en protides de toutes les farines commercialisées au Maroc.
Aucun
inconvénient.
|
Vérifier
que le conditionnement est hermétique.
|
1
an dans un endroit sec, sous un emballage hermétiquement fermé.
|
Excellente
pour tout individu sain ou malade, quel que soit son âge.
|
Légumes
secs
|
Aliment
énergétique et plastique mais : dont les protéines ont un facteur
limitant.
|
Doivent
être brillants, lisses, secs, non piqués, exempts de matières étrangères,
d’insectes et d’odeur anormale.
|
A
l’abri de l’humidité et des insectes se conservent longtemps
|
Leur
enveloppe cellulosique le rend difficiles à digérer mais une cuisson
prolongée après trempage ou épluchage facilitant leur digestion
|
GROUPE I
GROUPE II
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET
INCOVENIENTS
|
CONSEILS
D’ACHATS
|
DUREE DE LA
CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Lait
de vache frais
|
Riche
en protides, calcium, vit A et vit B mais : facilement altérable.
|
Le
lait cru doit être blanc jaunâtre, d’odeur agréable, sans corps étrangers
|
-
pasteurisé : 1j à 20°C maximum ou 2 à 4j au
réfrigérateur
-
cru : 1j max. à 5°C après avoir été bouilli
immédiatement après son achat et refroidi très vite
|
Ses
matières grasses sont parfois mal tolérées. Mélangé à l’amidon (pâtes au lait
par ex.) il est plus digeste.
|
Lait
concentré sucré
|
Longue
conservation mais : trop riche en sucre
|
Refuser
à l’achat des boîtes bombées
|
-
à consommer dans un délai de 4 à 5j après ouverture
de la boîte placée au réfrigérateur.
-
2j à la température ambiante
|
id.
lait frais
|
Lait
concentré non sucré
|
Longue
conservation mais : goût modifié
|
-
à consommer dans les 48 heures après ouverture de la
boîte conservée au réfrigérateur.
-
dans les 24 heures si elle reste à la
température ambiante
|
id.
lait frais
|
|
Lait
en poudre
|
Longue
conservation mais : s’altère rapidement dès que la boîte est ouverte
|
Il
doit être très soluble.
|
-
à conserver dans un endroit frais et sec
-
- à consommer dans les 15 j qui suivent l’ouverture
du paquet
|
Ecrémé
il est mieux toléré qu’entier
|
Yaourt-Raib
|
Pouvoir
désinfectant de l’intestin par régénération de la flore
Pas
d’inconvénient majeur
|
Vérifier
la date de péremption estampillée sur le couvercle métallisé.
|
-
à consommer le jour même de l’achat en l’absence de
réfrigérateur
-
se conserve au froid jusqu’à la date de péremption.
|
Très
bonne digestibilité
|
Fromage
frais
|
Riche
en protides et en calcium mais : durée de conservation limitée
|
Doivent
être achetés chez un détaillant qui a un gros débit de vente
|
A
conserver dans un endroit frais :
-
quelques jours pour les fromages frais
-
davantage pour les autres
|
id. yaourt
|
Fromage
gruyère
|
Fromage
le plus riche en calcium mais : durée de conservation limitée
|
|||
Fromage
en portion à tartiner
|
Facile
à mâcher mais : valeur alimentaire incertaine
|
GROUPE III
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET INCOVENIENTS
|
CONSEILS D’ACHATS
|
DUREE DE LA CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Beurre
|
Riche en vit. A mais : il rancit et s’oxyde
rapidement à l’air et à la lumière.
|
Il doit être homogène, avec un goût de noisette et une
odeur de crème fraîche.
|
Il doit être conservé au froid, à l’abri de l’air et de la
lumière (max : 1 mois). Le beurre salé se conserve plus longtemps que le
beurre pasteurisé (plusieurs mois)
|
-
le plus facile à digérer de tous les corps gras
consommés crus ;
-
cuit il est à déconseiller car il se forme des
produits toxiques.
|
Huile d’arachide
|
La seule huile qui supporte bien de hautes températures
(220°C), donc à utiliser pour les fritures mais : pauvre en acides gras
essentiels.
|
Elle doit être limpide, inodore et propre.
|
Sous verre ou plastique se conserve quelques mois ;
en bidons métalliques ou cartons paraffinés se conserve beaucoup plus longtemps
.
|
- elle se digère mieux crue en assaisonnement que cuite en
friture.
|
Huile de tournesol
|
Riche en acides gras essentiels mais : déconseillée
pour la cuisson (haute température détruit les A.G.E.)
|
Id. huile d’arachide
|
Id. huile d’arachide
|
A consommer de préférence crue.
|
Huile d’olive
|
Cholérétique, cholagogue et légèrement laxative
mais : elle a une odeur et un goût particulier.
|
Coloration jaune tirant sur le vert. Ne doit pas contenir
d’impuretés.
|
Huile d’olive ‘’vierge’’ se conserve longtemps (2 à 3
ans) dans des récipients pleins et bien bouchés.
|
- à consommer de préférence crue afin de conserver ses
qualités nutritionnelles et digestives particulières.
|
Huile de table
|
Huile « supérieure » peut supporter la cuisson
mais : huile de table ordinaire de composition variable est à
déconseiller pour les fritures
|
Id. huile d’arachide
|
Id. huile d’arachide
|
Id. huile d’arachide
|
Fruits oléagineux : olives-amandes-noix
|
Energétiques (riches en lipides) et apportent des
protides, des sels minéraux (Ca) et vit. B mais : ne doivent pas être
pris au détriment des fruits frais
|
-
Olives : ne jamais acheter des olives vendues
dans des tonnelets en plastique.
-
Amandes-noix : doivent être bien sèches sans
moisissures ni corps étrangers.
|
-
Olives : en saumure, dans du vinaigre ou du
citron, dans des bocaux fermés, se conservent bien ;
-
Amandes-noix : à l’abri de l’humidité, se
conservent une année.
|
- Moins digestes que les fruits secs.
|
GROUPE IV
ALIMENTS
|
AVANTAGES
ET INCOVENIENTS
|
CONSEILS
D’ACHATS
|
DUREE
DE LA CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Farine de blé
|
Energétique, à la base de nombreux dérivés
mais : plus la farine est blanche (taux d’extraction faible), plus elle
est pauvre en vitamines, sels minéraux et protides.
|
Propre, sans grumeaux, sèche au toucher, pas d’odeur
de moisi.
|
A l’abri de l’humidité et des insectes elle peut se
conserver quelques mois
|
Bonne
digestibilité ; cependant un excès de farine peut être à l’origine de
fermentations intestinales chez l’enfant.
|
Pain blanc
|
Energétique. Le C.U.D. est supérieur à celui du pain
complet mais : il est pauvre en vitamines et sels minéraux.
|
Croûte fine, mie alvéolée, bien cuit et levé.
|
pain
frais :24 h
pain
rassis : une semaine
|
Très digeste à condition de ne pas être consommé
trop frais et d’être bien insalivé.
|
Pain complet
|
Riche en vitamines B, plus riche en protides que le
pain blanc.
Pouvoir laxatif mais : risques de troubles
digestifs chez l’enfant (présence de son)
|
Mie homogène, compacte, lourde
Croûte uniforme, sans cassure.
|
On peut le conserver plus longtemps que le pain
blanc.
|
Inférieure au pain blanc mais possibilité
d’adaptation.
|
Pâtes-semoules-couscous
|
Très énergétiques mais : consommés en grande
quantité peuvent déséquilibrer la ration
|
Ne doivent pas contenir d’impuretés et doivent être
conditionnés dans un endroit sec
|
Sous emballage bien fermé et dans un endroit sec se
conservent plusieurs mois
|
Bonne digestibilité quand la préparation contient
peu de matière grasse.
|
Riz
|
Très énergétique mais : le riz blanc raffiné
est pauvre en vitamine B.
|
Grains entiers, décortiqués, sans matières
étrangères ou insectes
|
Id. pâtes
|
Excellente digestibilité : recommandé aux
vieillards et dans les cas de troubles dyspeptiques.
|
Pomme de terre
|
Apport calorique intéressant mais : plus pauvre
en protides que les céréales.
|
Les choisir à peau lisse, non germées et non
tachées. La variété est à choisir en fonction du mode de préparation
|
A l’abri de la lumière et dans un endroit frais,
sec, aéré, se conserve 6 mois environ
(max : 1 an)
|
Elle varie avec le mode de préparation :
- au four, à la
vapeur : très digeste
-
frite, en
tajine, sautée : digestion lente.
|
Sucre
|
C’est l’aliment énergétique par excellence
mais : consommé en trop grande quantité, il déséquilibre la ration.
|
Ne doit pas être humide, doit être de couleur
franche.
|
Longue conservation à l’abri de l’humidité.
|
Excellente : aliment très rapidement utilisé
par l’organisme.
|
GROUPE IV (suite)
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET INCOVENIENTS
|
CONSEILS D’Achats
|
DUREE DE LA CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Miel
|
Riche en glucides
facilement assimilables mais : pris en excès il a les mêmes
inconvénients que l’excès de sucre
|
Il doit présenter de fines
granulations. L’état solide ou liquide n’est pas un critère de qualité.
|
En pot paraffiné ou en
verre hermétiquement clos dans un endroit frais et sec, se conserve plusieurs
années.
|
Très
bonne
|
Confiture
|
Id. sucre
|
N’acheter que des pots
hermétiquement clos et des boîtes non bombées.
|
Achetée
dans le commerce en boîtes ou en
Pots
hermétiquement clos, peut être conservée très longtemps avant l’ouverture du
récipient.
|
Les gelées sont encore
digestes que les confitures.
|
Bombons
|
Riches en glucides
mais : ne les consommer qu’en petite quantité car saturent l’appétit,
déséquilibrent la ration, provoquent des caries et de plus contiennent des
additifs alimentaires toxiques (colorants, agents de sapidité…)
|
A n’acheter
qu’exceptionnellement pour les enfants.
|
Id. sucre
|
Bonne si l’ingestion est
fréquente
|
Chocolat
|
Aliment énergétique, riche
en sels minéraux (fer) et vitamines B. de plus sa teneur en protides n’est
pas négligeable mais : un excès entraîne des troubles intestinaux
(constipation) et hépatiques.
|
Couleur uniforme, brillant,
cassure nette
Le blanchissement n’est pas
une altération de la qualité
|
Dans un endroit sec et
frais il peut se conserver plusieurs mois
|
Bonne mais sa richesse
lipides le fait déconseiller ‘’hépatiques’’.
|
Fruits amylacés :
bananes châtaignes
|
Aliments énergétiques
mais : doivent être mangés bien mûrs.
|
Bananes : fermes et
sans meurtrissures.
Châtaignes : enveloppe
brillante et sans craquelures.
|
Bananes : achetées à
maturité elle doivent être consommées rapidement. Ne jamais les conserver au
réfrigérateur
Châtaignes : séchées,
elles peuvent se conserver longtemps
|
Mal tolérés s’ils ne sont
suffisamment mûrs.
|
Fruits secs
|
Aliments énergétiques et
riches en sels minéraux et vitamines B mais : ne doivent pas être pris
au détriment des fruits frais.
|
Ne doivent être ni véreux
ni blanchis (vieux)
|
A l’abri de l’humidité, des
rongeurs et des parasites, peuvent se conserver une année.
|
Se
digèrent bien mais peuvent irriter la
paroi intestinale.
|
GROUPE V
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET
INCOVENIENTS
|
CONSEILS D’ACHATS
|
DUREE DE LA
CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Légumes à racines (carotte,
navet, céleri-rave,radis …)
|
Riches en glucides (et en carotène et pectine pour la carotte)
mais : pauvres en vitamine C.
|
Doivent être choisis en parfait état de fraîcheur,
propres, toujours bien colorés, fermes, exempts de moisissures, de
flétrissures et entiers
|
Une semaine dans un endroit
frais et obscur
|
Bonne digestibilité dans l’ensemble (crus ou cuits)
sauf pour les estomacs et intestins
fragiles du fait de leur richesse en
Cellulose et en certains composants irritants.
|
Légumes herbacés :
salade, chou, poireau.
Fruits légumiers :
tomate, courge, concombre, poivron, piment melon…
Tiges et bourgeons :
Artichaut, asperge.
Graines et légumineuses
fraîches : haricot vert, petit pois
|
Riches en vitamine C à
l’état cru, en cellulose et sels minéraux mais : pour certains (chou,
poivron, concombre…) leur teneur en cellulose dure les rend irritants pour
l’intestin.
Cuits, leur teneur en
vitamine C diminue.
|
2
à 3 jours dans un endroit frais
|
||
Bulbe : ail, oignon
|
Epuratif et diurétique
mais : consommés en excès peuvent entraîner des troubles digestifs.
|
Dans un endroit sec et
obscur peuvent se conserver plusieurs semaines.
|
||
Légumes condiments :
persil, madnous, kosbor
|
Riches en vitamine C, en
fer et en calcium
|
2 à 3 jours dans un endroit
frais
|
||
Champignons
|
Plus riches en protides que
les autres légumes mais : certaines variétés sont toxiques.
|
A l’état frais se
conservent quelques jours.
|
||
Agrumes : citron,
orange, pamplemousse… fruits à pépins : pomme, poire, raisin.
Fruits à pépins :
abricot, pêche, prune, coing…
|
Très riches en vitamine C.
riches en sels minéraux (et pectine pour la pomme, carotène pour l’abricot)
mais : consommés avant maturité, peuvent provoquer des troubles
digestifs.
|
Doivent être fermes, bien colorés et à maturité
s’ils sont consommés immédiatement
|
Sauf quelques exceptions
(agrumes et certaines variétés de pommes) ils doivent être consommés dans un
délai de 2 à 4 jours selon la variété.
|
Bonne
digestibilité à l’état cru ; la cuisson l’améliore encore mais elle
détruit la vitamine c qui en est un des éléments nutritionnels les plus
intéressants.
|
Baies et fruits
rouges : fraise, groseille, cerise…
|
Très riches en vitamine C
mais : peuvent déclencher des allergies (ex : fraises).
|
GROUPE VI
ALIMENTS
|
AVANTAGES ET INCOVENIENTS
|
CONSEILS D’ACHATS
|
DUREE DE LA CONSRVATION A PARTIR DE L’ACHAT
|
DIGESTIBILITE
|
Eau du robinet
|
Potable et permet la
couverture du besoin hydrique à bas prix mais : est souvent calcaire
|
bonne
|
||
Eau de puits et de
source
|
Doit être contrôlée
régulièrement car elle peut être polluée.
|
|||
Eaux minérales
|
Action thérapeutique
spécifique mais : ne pas les consommer ne dehors des prescriptions
médicales si elles sont très minéralisées.
|
Selon prescriptions
médicales
|
En récipients
hermétiquement clos : bouteilles (plastique, verre,) bidons, thermos, se
conservent longtemps.
|
|
Jus de fruits
|
Les jus de fruits
frais ont les mêmes vertus que les fruits entiers mais : ceux du commerce
contiennent des additifs qui réduisent la valeur alimentaire.
|
Il est préférable de
les faire soi-même.
|
Un jus de fruits fait
soi-même doit être consommé immédiatement après préparation
|
|
Sodas Tonics Limonades
|
Font pouvoir
désaltérant mais : riches en sucre ou édulcorant et en additifs de
synthèse.
|
Il est préférable de
s’en dispenser.
|
En récipient
hermétiquement clos, peuvent se conserver plusieurs années.
|
Leur acidité peut être
supporter
|
Thé café
|
Boissons aromatiques
et excitantes mais : prises en excès peuvent entraîner des troubles
nerveux.
|
Thé : fonction du
goût
Café : il est
préférable d’acheter un mélange de plusieurs variétés. Les grains doivent
être brillants, réguliers, grillés à point.
|
A conserver dans un
endroit sec, à l’abri de l’air
Le café moulu perd
rapidement de son arôme.
|
Bonne digestibilité à XXX modérée
|
Infusions
|
Propriétés
spécifiques :
Digestives, calmantes,
|
Ne les acheter que
sous emballage bien fermé.
|
Très longue
conservation à l’abri de l’humidité.
|
bonne
|
IV-
Etude de la ration alimentaire :
4.1. Rappel de
définition :
La ration alimentaire est la quantité
d’aliments nécessaire à un individu pendant 24 heures pour couvrir ses besoins
énergétiques et plastiques. Cette ration doit couvrir les besoins de l’organisme
en calories et en facteurs nutritifs.
4.2. Les
équivalences :
100 gr de
viande (poids net) =15 à 20 gr de protides peuvent être remplacés par :
Protides
- 100 g de poisson
- 2 œuf
- 100 g de poulet
- 100 g d’abats
- 500
ml de lait de vache ou leben
- 500
ml de yaourt ou raïb
- 60 g
de fromage Hollande (boule rouge)
- 200 g de fromage frais
- 50 g d’actamine 5
- 80 g de légumes secs (lentilles, fève,
haricots, pois-cassés et pois chiches)
Glucides :
- 100 g de pain ce qui fait 55 g de glucides
qui peuvent être remplacés par :
- 70 g de biscottes (7 en
moyenne)
- 70 g de pâtes (poids
crus) : riz, semoule, couscous.
- 30 g de pomme de terre
- 75 g de légumes secs
- 80 g de fruits secs.
Le calcium :
250 ml
de lait de vache frais c’est à dire 300 mg de calcium et qui peuvent être
remplacés par :
- 30 g de
gruyère
- 40 g de crème de gruyère
- 250 ml de yaourt ou 250 ml
de raïb
- 300 ml de leben.
N.B. Le persil est très
riche en calcium
4.3. Equilibre
de la ration :
La ration alimentaire doit être en quantité
suffisante et variée. Toute erreur alimentaire doit avoir une répercutions
grave sur la santé et spécialement sur la croissance chez l’enfant. Cependant
un certain équilibre doit être réalisé entre les différents constituants.
4.3.1. Equilibre
entre les 3 principes énergétiques :
Dans une
ration alimentaire équilibrée, il faut que :
- Le rapport
calories glucidiques sur calories totales de la ration soit égal à 55 à 65%
- Le rapport
calories lipidiques sur calories totales de la ration soit égal à 20 à 30%
- Le rapport
calories protidiques sur calories totales de la ration soit égal à 12 à 15%
4.3.2. Equilibre
entre les types de protéines :
Les protéines
végétales sont moins digestibles que les protéines animales et en plus ils ont
un facteur limitant. Il faut donc les ingérer en plus grande partie et les
supplémenter pour en tirer meilleure partie.
Les protéines
animales plus complètes en acides animés indispensables ont une valeur
biologique supérieure aux protéines végétales, elles doivent être consommées à
des proportions allant de (20 à 60%) de l’apport protéique.
4.3.3. Equilibre entre les sels minéraux :
Le rapport
calcium ca
doit être égal ou situé entre 0,1 et 1,5.
Phosphore p
Plus l’individu est en
croissance, plus ce rapport doit être élevé.
4.3.4. Equilibre
vitaminique :
Vitamine
B1 : 1,5 mg
Vitamine
B2 : 1,5 mg
Vitamine
B12 : 2 mg
Vitamine
PP : 11 mg
Vitamine
C : 60 mg.
N.B. D’une manière générale la
règle la plus simple pour favoriser cet équilibre est de consommer de façon
régulière des aliments de chacun des groupes en quantité définie et de varier
la ration en faisant appel tous les jours à des produits différents.
4.4. Ration
type de l’adulte marocain :
La température
moyenne au Maroc est de 17°.5C le besoin calorique du Marocain est situé entre
95 et 97% par rapport au besoin de l’adulte de référence soit 2.900
Kcal/j ;
Pour l’homme
marocain âgé de 20 à 39 ans et pesant 65 Kg exerçant une activité modérée.
Pour la femme
marocaine modérément active âgée de 29 à 39 ans et pesant 55Kg ce besoin est de
2100 Kcal par jour.
4.4.1.
Exemple de la ration journalière pour un adulte Marocain
Pour
qu’une alimentation apporte les nutriments tel que la ration l’exige il faut
consommer chaque jour les quantités d’aliments suivants :
-
Glucides : calories 60% taux optimum 300 à 400 g
-
Lipides : calories 25% taux optimum 80 à 90 g
-
Protides : calories 15% taux optimum 90 à 100g
§
1g de protides = 4 calories (cal)
§
1g de glucides = 4 calories (cal)
§
1g de lipides = 9 calories
Aliments
|
Quantité en gramme
|
|
Homme
|
Femme
|
|
Lait
|
350ml
|
300ml
|
Fromage
|
50ml
|
30ml
|
Viande ou équivalent
|
100
|
100
|
Pain
|
450
|
300
|
Pomme de terre ou l’équivalent
|
300
|
200
|
Fruits frais
|
300
|
200
|
Légumes frais
|
400
|
300
|
Sucre
|
50
|
40
|
Beurre
|
30
|
20
|
Huile
|
30
|
30
|
Ce qui
représente pour :
L’homme :
90g de
protides
90g de
lipides
425g de
glucides
La femme :
65g de protides.
70g de
lipides
300g de
glucides
N.B. Ces quantités
s’appliquent à l’homme et à la femme de référence.
Elles constituent une ration idéale à
atteindre afin d’assurer au mieux la santé, l’activité et le bien être de
l’individu.
Conclusion :
Une ration
déficiente quantitativement ou qualitativement a des répercussions négatives
sur la santé de l’individu. Par exemple ; amaigrissement (la courbe de
poids<à la norme chez le jeune enfant ; maladies de carence :
Kwashiorkor, rachitisme anémie)
V- Les besoins nutritionnels :
Ils sont de 3
sortes :
Ø Le besoin
énergétiques : assuré par les glucides et lipides
Ø le besoin plastique :
assuré par les protides qui servent à :
§ La construction pendant
toute la période de croissance
§ A l’entretien à l’age adulte
§ A la reconstitution des
cellules de l’organisme après une maladie ou une carence.
Ø Le besoin de
protection : assuré par les vitamines qui permettent l’organisation et le
contrôle au niveau de l’organisme.
5.1. Besoin
d’énergie ou besoin calorique :
5.1.1. Définition
C’est la quantité d’énergie nécessaire et
suffisante pour permettre à un individu en bonne santé d’une catégorie d’âge et
de sexe donné de mener une vie normale.
Le besoin énergétique de
l’organisme se mesure en Kilocalorie. Si l’organisme ne reçoit pas une ration
calorique suffisante il brûle ses propres tissus et maigrit-La dite énergie est
utilisée par l’organisme pour :
- maintenir en vie tous les
organes internes ;
- avoir une activité
musculaire ;
- maintenir sa température
constante ;
- digérer et assimiler les
nutriments.
Le besoin
énergétique moyen de l’adulte est en moyenne de :
- 2200 Kcal pour la femme.
- 3000 Kcal pour l’homme.
5.1.2. Le besoin de thermorégulation :
La dépense
d’énergie qui correspond à ce type de besoin a pour effet de maintenir
constante la température du corps aux environs de 37°C.
En effet dans
la lutte contre la chaleur le processus de refroidissement ne nécessite
pratiquement pas de dépense d’énergie relativement forte.
Le besoin
énergétique de l’organisme diminue de 5% quand la température augmente de 10°C
par contre la lutte contre le froid peut s’accompagner d’une dépense d’énergie
relativement forte en particulier si elle fait
intervenir un accroissement des combustions de graisses surtout.
5.1.3. La digestion et l’assimilation des
nutriments :
L’assimilation
des aliments par l’organisme (digestion et absorption des nutriments) nécessite
une dépense d’énergie. Si nous avons besoin de 100 Kcal (Kilocalorie) pour le
métabolisme de base et si l’on veut satisfaire ces besoins avec une seule
catégorie de nutriments sans faire appel aux réserves de l’organisme, il faudra
alors apporter :
§ 106 calories si l’aliment
est glucide
§ 114 calories si l’aliment
est un lipide
§ 140 calories si l’aliment
est un protide.
5.1.4. Besoin de l’adulte de référence
modérément actif :
Pour le sexe
masculin :
Ces besoins
sont de 3000 Kcal/j .
Pour le sexe
Féminin :
Ces besoins
sont de 2.200 Kilocalories /j.
A ces normes
il faut ajouter une correction concernant le climat vu la température moyenne
ambiante au Maroc est 17,5°C.
Le besoin
calorique du Marocain est situé dans ce cas entre 97,5% et 95% par rapport au
norme soit 2900 Kcal pour l’homme et 2100 Kcal pour la femme.
5.1.4.1. Influence
de l’activité
L’activité physique qui est
liée à la nature de la profession est un facteur de variation de la dépense
énergétique. Plusieurs observations ont montré que la dépense énergétique varie
considérablement selon la nature du travail et l’intensité de l’effort fourni.
Plus l’activité musculaire est importante plus la dépense énergétique
s’accroît.
5.1.4.2. Influence du poids :
Pour un âge et
un environnement donné, le besoin énergétique d’un individu est fonction de son
poids. Le besoin exprimé en Kcal et Kg de poids corporel est plus élevé chez
l’homme que chez la femme de même activité.
5.1.4.3. Effet de l’âge sur
le besoin énergétique de l’adulte :
Chez l’adulte,
le besoin énergétique diminue avec l’âge pour 4 raisons :
-
Diminution du poids corporel et surtout un changement dans la
composition de l’organisme,
-
Une diminution du métabolisme de base,
-
Une baisse de l’activité physique,
-
Une incidence plus grande des maladies et infirmités pour ces 4 raisons
on retient :
§ Une baisse de 5% par tranche
de 10ans entre 40 et 49ans
§ Une baisse de 10% pour la
tranche entre 50 et 59ans
§ Une baisse de 20% pour la
tranche entre 60 et 69ans
§ Une baisse de 30% pour 70 et
plus
5.1.4.4. Influence du climat :
La
thermogenèse de réchauffement ne s’établit qu’après une exposition prolongée
au froid, on recommande alors que le besoin énergétique soit majoré de 3% par
tranche de 10°C, au dessous de la température de référence qui est + de 10°C.
On recommande
aussi que le B.E soit diminué de 5%, chaque fois que la température moyenne
annuelle est supérieure à 10°C par tranche de 10°C.
5.1.5. Besoin énergétique de la grossesse et de
la lactation :
La
grossesse : Elle entraîne un accroissement du besoin énergétique pour deux
raisons :
- Formation du fœtus et du
placenta.
- Augmentation du poids de la
femme durant la grossesse on estime alors que le supplément pour la grossesse
est égal à :
*150 Kcal/j le 1er trimestre
*350 Kcal/j le 2ème et 3ème
trimestre
La
lactation :
Le besoin de
la femme allaitante est égal à 750 Kcal /j. Les réserves accumulées
pendant la grossesse représentent 200 Kcal /j disponibles au besoin de la
lactation.
Le supplément que doit
recevoir la femme allaitante est de l’ordre de 550 Kcal /j.
5.1.6. Besoin énergétique des enfants et des
adolescents :
Pour les
enfants qui sont en état de croissance et ayant une activité physique
importante, l’alimentation doit couvrir les besoins de croissance et de dépense
physique intense.
L’alimentation
a donc un rôle primordial pour le développement physique des enfants.
Le besoin
d’énergie est proportionnellement beaucoup plus élevé que celui de l’adulte,
car à cet âge les enfants sont très actifs.
Exp : - Pour un enfant de 2ans =1300Kcal/j
- Pour un enfant de 6ans =
1850 Kcal/j
- Pour un enfant de 10ans
=2300cal/j fille
2500 Kcal/j garçon
Pour un adolescent de 16 ans
à 19 ans :
·
3070 cal/j pour le garçon
·
2300 cal/j pour la fille
- Le besoin d’énergie est
couvert par les :
§ Les protides,
§ Les lipides) en proportion
équilibrée
§ Les glucides.
En effet :
-1 gr de protides
fournit 4 cals
-1gr de lipides fournit 9 cals
-1gr de glucides
fournit 4 cals.
Pour un bon équilibre
alimentaire, il est nécessaire que l’alimentation couvre le besoin calorique
selon les rapports suivants :
-Protides=12 à 15% de
l’apport cal total
-Lipides= 20 à 30% de
l’apport cal total
-Glucides =55 à 65% de
l’apport cal total.
5-2 Besoins protidiques :
Les besoins pour
la construction et l’entretien de notre corps sont couverts par les protides et
les sels minéraux.
5.2.1. Définition des
protéines:
Les protéines
sont des composés organiques qui contiennent, en plus du carbone, de
l’hydrogène et de l’oxygène, de l’azote, qu’on ne trouve pas dans les glucides
et les lipides.
5.2.2. Rôle
des protéines :
Elles jouent
des rôles multiples dans l’organisme, parmi les fonctions principales qu’on
leur attribue, on peut citer en particulier :
*
L’édification des tissus (rôle constructeur) :
Les protéines
qui constituent nos tissus, se forment à partir des protéines alimentaires dont
la dégradation au cours du processus de digestion conclut à la libération des
acides aminés qui sont les éléments constitutifs les plus simple des protéines.
Ces acides aminés vont par la suite se recombiner d’une certaine façon pour
former les protéines tissulaires, signalant que les glucides et les lipides
sont incapables d’assurer cette fonction (manque d’azote).
* L’entretien
des tissus (rôle de renouvellement) :
Les tissus
sont soumis à un renouvellement continu par suite de l’usure de certaines
cellules qui doivent être remplacées par des cellules plus jeunes.
Dans les
conditions normales, il existe en principe un équilibre dynamique entre la dégradation
et la synthèse des protéines des tissus.
* L’apport
énergétique (rôle énergétique) :
Il arrive que
les protéines soient utilisées comme source d’énergie à l’organisme. La
composition de 1 gr de protéines libère 4 Kcal, cependant l’utilisation des
protéines à des fins énergétiques constitue un véritable gaspillage du double
point de vue économique et nutritionnel.
* La
stimulation de l’appétit :
La consommation d’aliments protéiques,
surtout d’origine animale, stimule sensiblement l’appétit, par suite de
l’amélioration de l’acceptabilité des repas.
* Rôle de
défense et de protection :
Les protéines
jouent un rôle important dans la défense de notre corps. C’est en effet avec
des protéines de haute qualité que notre organisme fabrique les substances qui
nous défendent contre les microbes, appelées anticorps (ou gammaglobulines).
* Rôle de
réparation :
Toute agression : maladies aigues ou
chroniques (en particulier les diarrhées, la fièvre, typhoïde, le paludisme, la
tuberculose, la rougeole, opérations, blessures… entraînent des pertes
tissulaires. Ces pertes doivent être compensées par un apport protidique
alimentaire : per os ou par sonde
ou par voie parentérale.
C’est
pourquoi, contrairement à ce que l’on pensait autrefois, l’organisme malade a
besoin d’aliments protidiques faciles à digérer.
5.2.3. Le
besoin protidique :
Tous les
êtres humains ont besoin de protides. Ce besoin est d’autant plus important que
le sujet est jeune et en pleine croissance.
Le
besoin quantitatif :
- Un écolier
(adolescent) 1,5 gr protides/Kg/j.
- un adulte a
besoin d’1 gr de protides/Kg/j.
- Une femme
enceinte et allaitante = 1,5 g à 2 gr de protides/Kg/j.
Besoin
qualitatif :
Les acides aminés indispensables (A.A.I)
forment la structure de base de protéines.
Certaines d’entre eux sont
appelées acides aminés indispensables car ils ne sont pas synthétisés, ils
doivent être apportés par l’alimentation.
Tous ces
acides aminés au nombre d’une vingtaine sont utiles mais 8 sont absolument
indispensables. On les appelle : les acides aminés essentiels qui
sont :
- L’isoleucine
- La leucine
- La lysine
- La
méthionine
- La phenyl
alamine
- La thréonine
- Le
tryptophane
- La valine.
Or suivant
leurs origines, les protéines de la nourriture contiennent soit tous ces acides
aminés essentielles et on les appelle protéines complètes soit seulement
certaines d’entre eux, et on les appelle des protéines incomplètes.
Comme
l’homme, les animaux possèdent tous les acides aminés et lorsque nous mangeons
des protéines d’origine animale nous trouvons tous ces acides aminés. C’est
pourquoi ces protéines ont une valeur biologique très grande.
Elles sont
fournies par les œufs, les laitages, les viandes, les abats, le poisson, les
coquillages et les crustacés.
En tête vient l’œuf
auquel on donne la note 100 en comparaison duquel on donne une note aux autres
protéines : on l’appelle protéine de référence. Par contre les protéines
végétales sont incomplètes : suivant les plats c’est l’un ou l’autre des acides aminés
essentiels qui est déficitaire or l’organisme ne peut utiliser l’ensemble que
s’il possède en quantité suffisante tous les acides aminés à la fois. Si l’un
d’eux est en quantité particulièrement faible il limite l’utilisation de tous
les autres. Il constitue le facteur ‘’limitant’’.
Donc la
qualité d’une protéine dépend de 2 facteurs :
- La
digestibilité de l’aliment
- La
composition de la protéine en acides aminés.
Ainsi si on
prend comme exp : les céréales qui contiennent surtout des glucides mais
aussi des protéines et sont pauvres en lysine. Si on associe à l’une d’elle un
autre aliment qui soit riche en protéines et spécialement en lysine. Si on
valorise ces céréales. De même pour les légumes secs qui sont riches en lysine
ceux ci peuvent être associés aux céréales pour les valoriser : C’est ce
qu’on appelle la supplémentation des protéines.
La
supplémentation consiste donc à associer un aliment de base (céréales) à un
autre aliment dont la teneur en protéines est élevée et qui apporte en
particulier l’acide aminé qui fait défaut. Ce procédé valorise la valeur
alimentaire des protéines, on cherche donc à accroître non seulement l’apport
en protéines mais surtout à améliorer la valeur de ces protéines en obtenant un
meilleur équilibre des acides aminés.
Exemple de
supplémentation :
- Pain + plat
de légumes secs
- Couscous au
pois-chiche
- Harira
On peut aussi
supplémenter une protéine dite’’incomplète’’ avec une protéine de haute valeur
biologique (œuf – poisson – lait)
Exp :
pain + fromage
Pain + sardines
Couscous avec viande
La
digestibilité :
Le mot a 2
sens bien distincts :
-Pour le
public : la digestibilité est liée à la faculté de digestion. C’est une
notion qualitative et purement subjective.
-En nutrition : il
indique le degré d’utilisation de l’aliment c’est à dire la part qui est
réellement absorbé après digestion. C’est une notion quantitative qui se
traduit par le coefficient d’utilisation digestive qui est très élevé pour les
protéines d’origine animale spécialement les œufs et le lait.
Il est moins
pour les protides d’origine végétale c’est à dire que celles ci sont moins bien
utilisés par l’organisme. La cuisson prolongée améliore l’utilisation
digestive.
Comparaison entre les
protéines animales et végétales :
Sources de Sources de
Protéines animales Protéines
végétales
- Viande -
Légumes secs : lentille, fèves, pois-chiches, pois cassés
- abats -
Graines oléagineuses : soja, arachide, tournesol
- volaille -
Graines de sésame
- œuf
- poisson
- crustacés
- coquillage
- mollusques
- produits laitiers
N.B : Les
aliments d’origine végétale ont une teneur en protides aussi élevée ou même
plus que les aliments d’origine animale, mais ces protéines ont un coefficient
d’utilisation digestive (C-U-D)
inférieur et un facteur limitant.
Il faut donc
pour en tirer meilleur parti, les ingérer en plus grande quantité et les
supplémenter. Dans ce cas leur qualité nutritionnelle est aussi bonne que celle
des protéines d’origine animale et leur prix de revient est moins élevé.
5.3. Les sels minéraux :
Notre
organisme contient une bonne vingtaine de minéraux : calcium (Ca),
phosphore, soufre, chlore, sodium, du magnésium, du fer du manganèse du
cuivre et de l’iode.
Certaines
existent en quantité infime, et d’autres en quantité plus importante. L’apport
des minéraux est néanmoins nécessaire chaque jour comme celui des protéines,
des glucides et des lipides.
Chaque minéral
se présente soit à l’état libre, soit combiné à d’autres composés organiques.
Les sels
minéraux ont un double rôle dans l’organisme :
-
constructeur : exp. calcium dans la construction du squelette.
- régulateur :
exp. Ca+ dans la coagulation du sang les sels minéraux qui seront étudier
sont :
* le calcium
* le phosphore
* l’iode
* le fer
* le sodium
5.3.1.Le calcium
C’est le
minéral le plus abondant dans notre corps, puisqu’il y a 99% du calcium qui se
trouvent dans les os et les
dents. Il représente en quelque sorte la matière de base de notre squelette et
de nos dents.
Rôle du
calcium dans l’organisme :
- Elément constitutif essentiel du squelette
et des dents
- Agit comme régulateur dans le fonctionnement
des nerfs et du cœur.
- Intervient
dans la coagulation sanguine.
Absorption du calcium :
Le calcium
alimentaire n’est pas toujours absorbé par l’organisme et on connaît déjà
plusieurs facteurs jouant un rôle important dans l’assimilation du calcium, on
peut citer :
* La vitamine
D
Le calcium
n’est bien absorbé et ne se fixe sur les os que s’il est accompagné d’une
quantité suffisante de vitamine D.
*Les hormones
génitales
Sont
nécessaires à la rétention du calcium et leur absence explique la décalcification
qui est un phénomène courant chez les personnes âgées.
N.B Pour une
bonne utilisation de calcium, l’alimentation doit fournir à l’organisme les 2
minéraux calcium et phosphore dans le rapport optimum suivant :
Ca = 0,5 à 1,5
P
Les sources alimentaires du calcium :
- Le lait et
produits laitiers : 120 mg de calcium/100g de lait
- Les haricots
et les choux
- Poisson
- Persil.
Besoin en calcium :
Le besoin en
calcium est très important pendant la croissance, ainsi que chez la femme
enceinte et allaitante.
Chez le
vieillard le besoin peut devenir important s’il y a décalcification.
- Rapports
recommandés par tranche d’âge :
0-1 an = 500 à
600 mg/j
1-9 ans = 400
à 500 mg/j
10-15 ans =
600 à 700 mg/j
16-19 ans =
500 à 600 mg/j
Adultes = 400
à 500 mg/j
Grossesse =
1000 à 1200 mg/j……1,5g
Allaitement =
1000 à 1200 mg/j…..2g.
5.3.2.Le phosphore :
Définition :
Le phosphore
est un minéral très abondant dans le corps. En effet, dans l’organisme le
phosphore doit se trouver associé aux protéines, aux lipides et au calcium.
L’os est surtout fait de phosphore et de chaux.
Fonctions :
La plus grande
partie de ses fonctions est commune à celle du calcium, puisqu’il entre en
combinaison avec lui pour la construction des os et des dents. Il fait
partie de la construction des cellules,
la composition de la substance nerveuse (cerveau, nerfs), lui aussi est donc
nécessaire à l’équilibre mental et nerveux.
Sources du phosphore :
- Les produits
laitiers
- Les viandes
- Les poissons
- Les œufs
Besoins en phosphore :
- 50mg/kg/j
pour le nourrisson
- 1g/kg/j pour
l’adulte
- 2g/kg/j en
cas de grossesse
- 3g/kg/j en
cas d’allaitement.
5.3.3.
Le Fer :
C’est le
principal élément de la substance qui colore le sang : l’hémoglobine. Le
corps humain renferme 3 à 5g.
Le fer a une
triple origine :
- Le fer
alimentaire
- Le fer pris
par les organes de réserve (foie, rate)
- Le fer qui
provient des globules rouges.
L’absorption
du fer se fait dans l’intestin grêle et c’est à ce niveau que se fait la
régulation du taux de fer dans l’organisme puisque le fer en excès n’est pas
absorbé.
Sources alimentaires :
Essentiellement :
foie, abats, légumes secs, œufs, puis les viandes fraîches, les olives, les
fruits secs les légumes à feuille, les épinards, persil.
Besoin en fer :
* L’organisme a besoin de fer, soit pour
former un plus grand volume de sang, soit pour remplacer du sang perdu.
* Chez les
femmes ces besoins sont plus élevés du fait de la déperdition du fer liée à la
menstruation.
* Chez les
femmes enceintes, ces besoins en fer sont particulièrement importants pendant la croissance, la gestation et en cas
d’hémorragie (menstruation…)
Ces besoins
sont estimés à :
- 0,8mg/kg/j pendant la 1ère
année de la vie
- 15 à 20mg/kg/j lors de la croissance, la
gestation et l’allaitement.
5.3.4.
L’iode :
L’iode est présent dans l’organisme en très
faible quantité de 20 à 30mg, dont 70 à 80% sont concentrés dans la thyroïde.
L’absorption de l’iode :
Elle se fait principalement au niveau de
l’intestin grêle essentiellement sous forme d’iodure. L’excrétion de l’iode se
fait surtout par voie urinaire. Elle est estimée à 40micron/j.
Rôle de l’iode :
L’iode est
utilisé par la glande thyroïde pour la synthèse de son hormone : La
thyroxine.
En cas d’apport alimentaire
insuffisant, la glande thyroïde se développe anormalement donnant naissance à
un goitre.
Dans les régions éloignées
de la mer et dans les montagnes, on assiste à des endémies de goitre, car le
sol est pauvre en iode.
Sources alimentaires de l’iode :
Les aliments riches
sont :
- Les poissons de mer
- Les coquillages
- Les épinards
- L’eau
- L’eau de boisson peut en
contenir une certaine quantité (dépend de la nature du sol).
Besoin en iode :
Le besoin en
iode est de 0,10mg à 0,15mg/jour. Il est augmenté au moment de la puberté.
5.3.5. Le sodium :
C’est le
principal constituant minéral du milieu extra cellulaire. Son rôle est de
maintenir la pression osmotique et le pH
(régler la teneur en eau de l’organisme).
Il intervient
dans la contractilité cardiaque (diminution des troubles de l’excitabilité
cardiaque) sa concentration étant fixe ; 142 milliéquivalent (meq) par
litre de plasma.
La
consommation journalière est de 6 à 10g. La transpiration par chaleur excessive
augmente beaucoup les besoins en causant des pertes de sel par la sueur.
En période de
chaleur il faut augmenter la ration de sel (sauf si l’eau est déjà salée).
En cas de
température ambiante élevé il faut augmenter la ration de sel et d’eau car les
pertes hydriques et sodées sont très importantes.
En période de
chaleur il faut augmenter la ration de sel (sauf si l’eau est déjà salée).
En cas de
température ambiante élevé il faut augmenter la ration de sel et d’eau car les
pertes hydriques et sodées sont très importantes. Il en est de même en cas de fièvre élevée et en cas de diarrhées graves et vomissements pour
éviter la déshydratation.
5.3.6. Le
Potassium :
C’est le
principal constituant minéral du milieu intra cellulaire. De ce fait tous les
aliments naturels en contiennent. Le besoin est largement couvert par
l’alimentation.
* Rôle du
Potassium :
- Il participe
activement au maintient de l’hydratation cellulaire. Sa régularisation à ce
niveau se fait en compétition avec celle du sodium.
- Il
intervient dans le métabolisme glucidique.
- Il intervient
dans le maintient de l’automatisme cardiaque en compétition avec les ions
calcium.
5.4 Le besoin hydrique
L’eau est le
constituant principal de l’organisme puisqu’elle constitue 60 à 70% du poids du
corps.
Le besoin de
l’organisme en eau suit immédiatement celui de l’oxygène, la mort survient
quand la déshydratation est supérieure à 15%.
L’apport
normal quotidien doit être de 2,5l/j environ 1l par les boissons et 1,5l par
l’eau de constitution des aliments.
Ce besoin
varie avec la température ambiante l’activité de l’individu et l’âge du sujet.
L’eau joue un
rôle dans toutes les réactions du métabolisme et dans le maintient de la
température corporelle, elle véhicule les éléments nutritifs nécessaires au
divers organes et les produits de déchets vers les reins.
Chaque jour
l’organisme puise une certaine quantité d’eau qu’il faut absolument compenser.
Les pertes se
font par les urines, la transpiration, la respiration et les sels.
Le besoin de
l’adulte en eau est estimé à 30 à 35g
par Kg de poids et par jour.
Le besoin pour
le nourrisson est de 100 à 150g d’eau par Kg et par jour.
5.5.
Besoin vitaminique
Définition :
Ce sont des
substances organiques complexes, indispensables au point de vue nutritionnel,
puisque ce sont des éléments constitutifs de divers systèmes enzymatiques et
elles interviennent dans les mécanismes biochimiques.
Rôle des vitamines :
Les vitamines
ont un rôle purement fonctionnel :
- Elles sont nécessaires à la
régulation des mécanismes assurant le bon fonctionnement de l’organisme,
- Elles ont un rôle bien
déterminé et ne sont pas interchangeables.
On les classe
en deux groupes, selon leur solubilité dans les graisses ou dans l’eau :
- Vitamines liposolubles : A, d, E, K.
- Vitamines
hydrosolubles : Vitamines du groupe B ; vitamine C
N.B Les
vitamines sont plus au moins inactivé par l’oxygène, la lumière, la
chaleur …
Il faudra donc veiller à les conserver dans les
aliments qui en contiennent lors des préparation et des cuissons.
Le besoin en vitamines : voir plus loin
Composition moyenne des principaux aliments
100 Grammes de la partie comestible renfermant les
constituants suivants :
Aliments
|
CALORIES
|
PRINCIPES ENERGETIQUES
|
ELEMENTS MINERAUX
|
VITAMINES HYDROSOLUBLES
|
VITAMINES LIPOSOLUBLES
|
|||||||||||
Protides
|
Lipides
|
Glucides
|
Sodium
|
Potassium
|
Phosphore
|
Calcium
|
Fer
|
Acide ascorbique©
|
Thiamine (B1)
|
RiboflavineB2
|
Acide nicotinique
|
Carotène (prov.A)
|
Axérophtol (A)
|
Vitamine D
|
||
1- VIANDES
Bœuf maigre ……….
Veau ………………..
Mouton …………….
Cheval ……………..
Chameau ………….
Lapin ……………...
Poulet ……………...
Canard ……………
Cœur ………………
Langue …………….
Foie ……………….
Cervelle …………..
II POISSONS
Poissons maigres :
Merlan, cabillaud, colin, pageot, ombrine etc.….
Poissons gras :
Sardine, maquereau, alose
Sardine à …………..
III ŒUFS
Entier ………………
Blanc ……………….
Jaune ………………
|
200
148
225
110
267
162
160
165
260
306
128
120
76
139
331
148
50
363
|
20
20
19,8
22
19,6
22
21
21
16
19
19
10
16
17
21.1
13
12
16
|
13
11
12,4
2
20,3
9
7,8
8,2
20,4
29,6
5,3
8,3
0,9
7.6
27
10.5
0.2
33.3
|
0
0
0
1
0
0,5
0
0
1
1,1
0
0,8
0
0
1
0
0
0
|
60
70
75
56
_
40
80
85
90
100
110
120
95
100
760
133
150
59
|
380
400
380
389
_
385
265
285
160
340
380
300
294
384
260
120
130
110
|
200
200
180
200
_
200
200
200
240
150
250
330
203
243
299
200
12
550
|
10
11
10
13
_
10
12
10
10
10
10
16
37
15
29
55
14
140
|
3
3
2,70
2,50
_
2,50
1
2
4,50
2,80
5
3,5
0,8
0.8
1.5
|
1
1,50
1
3
_
Tr
4
3
6
0
30
18
1,5
2.7
0
0
0
0
|
0,09
0 ,16
0,20
0,05
_
0,9
0,10
0,10
0,50
0,20
0,30
0,20
0,07
0,11
0.05
0.13
_
0.40
|
0,20
0,25
0,25
0,10
_
_
0,20
0,30
0 ,90
0,30
3
0,20
0,15
0,26
0.10
0.30
0.20
0.45
|
4,50
6
5
5
_
_
7
6
6
7,5
15
4
1,9
6
4.3
0.15
0.16
0.04
|
0
0
0
0
_
0
0
0
0
0
0
_
0
0
_
0.60
_
2
|
0,02
0,02
0
0
_
0
0
0
0
0
5
_
0
0,05
0.21
0.30
0
1
|
0
0
0
0
_
0
0
0
0
0
0 ,0005
_
0
Tr
_
0.002
0
0.005
|
VI Les groupes vulnérables et les besoins nutritionnels
particuliers :
On considère,
au Maroc, comme groupes
vulnérables :
_ Les
femmes enceintes
_ Les
femmes allaitantes
_ Les
nourrissons et jeunes enfants
_ Les
enfants et adolescents
_ Les
vieillards
1- Alimentation
de la femme enceinte :
Au cours de la gestation,
l’alimentation de la future mère est d’une importance particulière. Elle doit
en effet permettre le développement d’une grossesse normale, c’est à dire
apporter les éléments nécessaires à l’organisme maternel et préparer des
réserves en vue de l’allaitement et procurer au fœtus les éléments
indispensables à la formation de ses tissus.
1.1
Besoins énergétiques
_ Pour le 1er
trimestre : 2100+150=2250Kcal/j
_ Pour le 2ème trimestre :
2100+350=2450Kcal/j
Le supplément doit apporter une part importante de
protéines de façon à ce que le besoin protidique atteigne 1.5 à 2g/Kg/j de protéines.
1.2. Les besoins de la femme
enceinte :
1.2.1. Besoins en
Fer :
Ils sont augmentés pour couvrir les besoins de fœtus
qui constitue son hémoglobine, ses globules rouges, le fœtus fait des réserves
qui seront utilisées quand le nourrisson recevra une alimentation exclusivement
lactée pauvre en Fer.
1.2.2 Besoins en
Calcium :
Les besoins en calcium sont augmentés pour couvrir
les besoins du fœtus, les dents qui sont en formation pendant la 2ème
moitié de la grossesse, les os également.
1.2.3 Besoins en
vitamines :
Ils sont accrus : vitamine A (Stockée dans le
foie) et aidera l’enfant à faire une bonne croissance et à le préserver contre
les infections).
_ Vitamine B : prévient les crampes musculaires
de la future mère.
_ Vitamine C: protection
contre les infections.
L’alimentation doit apporter
de la cellulose pour assurer le fonctionnement normal de l’intestin chez la
femme enceinte qui est sujette à la constipation.
N.B. Une bonne alimentation
de la mère est par conséquent une prévention de carences de l’enfant (rachitisme
et anémies).
Si la femme enceinte a moins de 18ans,
ses besoins nutritionnels ; sont encore plus élevés car à ceux de la
grossesse s’ajoutent les besoins de croissance.
Donc une femme enceinte a un
besoin accru non seulement en calories mais essentiellement sur le plan de
l’équilibre de la ration qui doit être plus riche en protides de bonne qualité,
en vitamines et en sels minéraux.
Il y a également lieu
d’augmenter l’alimentation en quantité suffisante si la femme enceinte est très
active ce qui est le cas quand il s’agit d’une mère de famille nombreuse, ou
d’une femme du bled qui participe aux travaux agricoles, ou qui pour ses
travaux ménagers doit ramasser le bois, souvent loin du foyer ou porter de
lourdes charges (ex : aller chercher l’eau).
EXEMPLE DE LA RATION
ALIMENTAIRE POUR LA FEMME ENCEINTE MAROCAINE 2ème TRIMESTRE
ALIMENTS
|
QUANTITE
|
_ Lait
_ Fromage
_ Viande
ou équivalent
_ Pain
_ Pomme
de terre ou équivalent
_ Légumes
frais
_ Fruit
frais
_ Sucre
_ Beurre
_ Huile
|
500 ml
50 g
120g
300g
200g
400g
300g
45g
20g
30g
|
Ce qui représente :- 90
g de protides
- 88g de lipides
- 325g de glucides.
En pratique :
On augmente légèrement les
quantités d’aliments de la ration en insistant plus particulièrement sur :
- Le lait, yaourt, fromage
pour leur apport en calcium, protéines animales, en vitamine A, 2 à 3 bols par
jour légèrement sucré : 0,500 à 0,750l au total ½ litre
-La viande ou œufs ou
poisson, ou abats : elle prendra une ration à midi et le soir un œuf ou du
poisson en conserves (sardines) ou de l’actamine 5 ou des légumes sec 120g.
- Les fruits : prendre
au moins 3 fruits/jour pomme, orange, banane…Les manger crus 300 grammes.
- Les beurres crus : à
mettre sur les légumes après cuisson ou les manger avec du pain 20g.
- Les légumes frais :
les consommer une fois sous forme de crudité : salade, concombre et une
fois sous forme crue 400g.
- Boire l’eau à volonté
- Manger à heure régulière
- Sucre : 40 à 45 g
- Pomme de terre 200g
- Pain 300g
2 Alimentation de la femme allaitante :
2.1. Exigences physiologiques :
Les besoins de la femme
allaitante sont supérieurs à ceux de la femme enceinte puisque la mère doit à
elle seule assurer toute la croissance de son nourrisson.
C’est pour cette raison que
l’alimentation doit être améliorée durant la grossesse puisque le lait secrété
par la mère dépend à la fois de son alimentation journalière et des réserves
accumulées et ceci d’autant plus que l’habitude du pays est de nourrir
longtemps, son enfant ce que la mère peut faire facilement si elle reçoit une
alimentation convenable répondant à ses besoins
2.2. Besoins de la femme allaitante :
Quels sont les éléments
nutritionnels dont elle a plus spécialement besoin ?
- Les besoins caloriques
sont beaucoup plus élevés 3000 à 3200 calories
- Le besoin en protéines
l’est également.
La mère a besoin de recevoir
des protéines en quantité suffisante pour satisfaire la sécrétion lactée et des
protéines d’origine animale en plus grande proportion étant donné la teneur en
aminoacides de croissance.
- Assez de lipides et
glucides pour satisfaire le besoin calorique. L’allaitement exige que
l’alimentation soit d’un bon apport en Calcium et en Phosphore durant la
première année.
Elle doit être suffisante en
vitamines spécialement A et C.
Si la mère a moins de 18ans
où si elle est très active son alimentation doit contenir dans le 1er
cas plus de vitamine A et de Calcium, dans le 2ème cas, être plus
abondante pour satisfaire le besoin énergétique.
2.3. Réalisation
pratique :
Toute la ration alimentaire
doit être abondante pour satisfaire le besoin calorique.
En outre les aliments dont
la consommation demande à être augmentée sont les suivants :
- Le lait et produits
laitiers : prendre environ 750g de lait et 50g de fromage par jour.
- Le lait sera consommé au
petit déjeuner, au milieu de la matinée, dans l’après midi, chaud ou froid,
aromatisé ou sucré.
- La viande, poisson, œuf,
abat, légumes secs : prendre une ration à midi et le soir un œuf ou du
poisson en conserve ou de l’Actamine 5 ou des légumes secs.
- Fruits : prendre au
moins 3 fruits/ jour, Consommer crus
Beurre cru : Le mettre
sur les légumes après cuisson ou l’utiliser au petit déjeuner sur le pain.
- Légumes frais :
crudités et accompagnement de la viande.
Ne pas consommer des
aliments à goût fort :(choux, oignons, ails).
* Ne pas utiliser beaucoup
d’épices ou de graisses cuites.
* Prendre très peu de thé,
qui nuit à la mère et à l’enfant.
3- Alimentation
du nourrisson et du jeune enfant (de moins de 2ans) :
Les besoins nutritionnels sont très importants à
connaître si on veut lui assurer une alimentation équilibrée.
3.1. Besoins énergétiques :
Une source d’énergie
importante est nécessaire pour assurer :
- Les fonctionnement des
organes
- Le maintien de la
température
- L’activité musculaire
- La croissance
L’enfant doit recevoir
- de 0 à 2 mois 120
calories/Kg/jour
- de 3 à 6 mois 110
calories/Kg/jour
- de 6 mois à 1 an 100
calories/Kg/jour
- de 1 an à 3 ans 90
calories/Kg/jour
3.2. Besoins protidiques :
Ils sont proportionnellement
plus élevés chez le jeune enfant que chez l’adulte.
Rapportés aux Kgs de poids
corporel, les besoins sont chez le nourrisson 2 fois à 3 fois plus grande que
chez l’adulte.
- L’adulte reçoit 1g de
protéines/Kg/j
- Le nourrisson doit
recevoir 2 à 2,5g de protéines/Kg/Jour.
3.3. Besoins
lipidiques :
Le nourrisson doit recevoir
3 à 4g de lipides. Il est nécessaire d’apporter les acides gras essentiels
(A.G.E) constituant des lipides qui sont indispensables à l’élaboration des
structures cérébrales et qui doivent être apportes par l’alimentation.
A noter que le lait de femme
est riche en acides gras essentiels.
3.4. Besoins
glucidiques :
10 à 15g de
glucides/Kg/jour.
3.5 Besoins en éléments
minéraux :
- En général les sels
minéraux assurent des rôles très divers qui sont essentiels au bon
fonctionnement de l’organisme.
- En général les sels
minéraux sont présents dans les aliments. Deux d’entre eux (surtout au Maroc)
doivent être particulièrement étudiés : le calcium et le Fer.
3.5.1. Le Calcium :
Il assure la formation du
squelette et des dents. Les besoins quotidiens sont au moins de 500 mg/jour.
3.5.2.Le Fer :
Il entre dans la composition
de l’hémoglobine. Les besoins quotidiens sont au moins de 5 à 10 mg/jour.
L’alimentation lactée
apporte très peu de Fer ; Le nourrisson
puisse durant les premiers mois de sa vie dans les réserves acquises les
dernières semaines de la vie intra-utérine. Celles-ci sont souvent
insuffisantes lorsque la mère à elle-même suit un régime.
Carencé en Fer et des
grossesses multiples. Les réserves sont de toute façon, en grande partie
épuisée vers 5 mois, ce qui nécessite une alimentation diversifiée précoce.
3.6. Besoins en
vitamines :
Elles sont en général,
toutes apportées par l’alimentation normale. Il est cependant nécessaire
d’apporter :
- Un complément de vitamine
C sous forme de jus de fruits (1 à 2 càc de jus d’orange).
- Régulièrement de la
vitamine D pendant les 2 premières années de la vie (sterogyl 15 : vit D2)
3.7. Besoin en eau :
Il est le plus important de
tous les besoins alimentaires. L’eau utilisée pour la :
-Diurèse
-Régulation thermique
-Croissance.
Les besoins
quotidiens sont :
-Nouveau
né : 160ml/Kg/j
-À 6mois110ml/Kg/j
-À
1an100ml/Kg/j
L équilibre
hydrique du nourrisson est très instable .Toute perte anormale d’eau par
diarrhée ou vomissements, transpiration, conduit rapidement à une
déshydratation aigue (toxicose)
Si elle n’est pas rapidement compensée par un apport supplémentaire
d’eau.
Alimentation diversifiée :
Dés la fin du 3ème
mois jusqu'à l’age de 2ans
l’alimentation de l’enfant subit une évolution progressive vers le régime de
l’adulte. Cette évolution porte
sur l’introduction d’aliments normaux adaptes en capacité de
mastication, de digestion et au besoin de l’enfant : C’est la divers
3.8. Voir Tableau
Tableau des aliments selon
l’âge d’introduction
Aliments
|
Age d’introduction
|
Observations
|
Lait maternel
|
Dès la naissance
|
Le prolonger le plus long possible au minimum un
an.
En cas de force majeur n’adapter l’allaitement
mixte qu’à partir du 3ème mois.
Le lait maternel reste un aliment de base jusqu’à
6 mois et un aliment important de la ration jusqu’à 2ans.
|
Jus de fruit
|
A partir du 1er mois
|
- A introduire progressivement,
- Fruits doivent être frais et mûres,
- Le jus doit être coupé au début avec de l’eau et
le sucre.
|
Farines (farines de sevrage, commercialisée ou
préparée à domicile)
|
4 à 5 mois
|
- Au début donner le beurre cru (noisette) ou de
l’huile crue incorporée à la soupe de légume,
- Augmenter progressivement la quantité selon
l’âge, la tolérance et l’appétit de l’enfant.
|
Fruits frais
|
4 à 5 mois
|
Donner sous forme de fruits frais écrasés ou
sucrés.
|
Produits laitiers (fromage, beurre, yaourt, raïb)
|
4 à 5 mois
|
Sous forme de dessert.
|
Viande, poisson, œuf.
|
5 à 6 mois
|
- A introduire lentement en les alternant au cours
de la semaine.
- Au début commencer par le jaune d’œuf écrasé,
jus de viande et le poisson écrasé pour arriver à l’œuf entier vers 8 mois, à
la viande hachée et au poisson en morceau vers 1 an.
|
Légumineuses (lentilles, haricots secs,
pois-chiche)
|
7 à 8 mois
|
Commencer par une petite quantité c-à-d de légumineuses sous forme de purée et
augmenter progressivement la dose selon l’apport et la tolérance de l’enfant.
|
Remarque :
Il faut
initier l’enfant à l’alimentation familiale avant l’âge d’un an en lui
présentant certains restes familiaux par exemple :
-
Bouillie de semoule au lait,
-
D’chicha aux légumineuses,
-
Fève au lait,
-
Bissara,
-
Pois-chiches au lait,
-
Légumes prélevés du tagine ou du plat destiné à la famille.
Exemple d’un
menu d’enfant de 18 mois : (à modifier selon les disponibilités locales)
-
Au réveil : le lait maternel,
-
Vers 10 Heures : bouillie
de farine enrichie de protides : œufs, poissons, viandes, un fruit.
-
Le soir vers 16 Heures : purée de légumineuses,
-
Avant le coucher : le sein (lait maternel).
4 -Alimentation rationnelle des enfants et des
adolescents :
L’alimentation
qui doit assurer non seulement la vie mais aussi la croissance doit
apporter :
-
Davantage de protides,
-
Davantage glucides et de lipides,
-
Davantage de sels minéraux (Fer- calcium)
-
Davantage de vitamines.
En pratique : Pour l’enfant, il
faut donner :
-
Plus que pour l’adulte de lait (1/2 litre de lait et produits laitiers)
-
Plus que pour l’adulte fruits et crudités (2 fois/ jour)
-
Chaque jour : viande ou œufs,
-
Un plat de légumes frais,
-
Un plat de céréales : pâtes, riz, du pain, sans excès, de même du
sucre,
-
Du beurre.
Pour l’adolescent : qui grandit et qui a une
activité physique importante :
-
Son alimentation doit être celle de l’adulte enrichie en protides
(viande, œufs, poissons)
-
En calcium (1/2 litre de lait)
-
En vitamines et sels minéraux.
De 1 à 2
ans : il faut
Prolonger
l’allaitement maternel ou maintenir l’apport lacté (même après le sevrage, le
régime de l’enfant doit apporter le lait et ses dérivés riches en protéines,
sels minéraux et surtout en calcium indispensable à la croissance de
l’enfant :
-
L’alimentation de l’enfant sera préparée à partir des aliments
disponibles,
-
Dégager certaines recettes familiales adaptées à l’enfant,
-
Si les disponibilités familiales ne le permettent pas servir
individuellement à l’enfant des plats familiaux adaptés à ses besoins et à ses
capacités de mastication et de digestion.
Plus de 2
ans :
-
Le régime de l’enfant de plus de 2 ans doit être suffisant,
-
Respecter la tolérance et l’appétit de l’enfant,
-
Le régime alimentaire doit apporter autre que le lait et ses dérivés,
·
Les aliments de force : céréales, graisse, sucres,
·
Les aliments de croissance et d’entretien (protéines animales et
végétale)
·
Les aliments de protection et de santé: légumes et fruits frais.
-
Vérifier les aliments au sein de chaque groupe afin de :
·
Equilibrer la ration alimentaire,
·
Habituer l’enfant aux différents groupes d’aliments,
·
Adapter le régime de l’enfant aux possibilités budgétaires de la
famille et aux disponibilités locales.
Exemple : d’un menu de
l’enfant de plus de 2 ans : (à modifier selon la disponibilité locale)
-
Petit déjeuner : servir l’enfant individuellement des repas
familiaux,
-
Vers 10 Heures : bouillie ou pâte au lait (vermicelle)
-
Vers midi : plat familial plus crudités (tomate, carotte crue)
-
Vers 16 Heures : reste du repas de midi ou soupe de légumes,
-
Le soir : plat familial.
Conseils éducatifs : en vue d’une alimentation
diversifiées.
-
Prolonger l’allaitement le plus long possible,
-
Introduction précoce et progressive de nouveaux aliments,
-
Eviter le sevrage brutal,
-
Encourager l’utilisation des aliments disponibles localement et choisir
des recettes familiales adaptées aux besoins de l’enfant.
-
Etre informé sur les habitudes alimentaires,
-
Valoriser celles qui répondent à l’équilibration,
-
Corriger celles qui sont déséquilibrées.
5- Alimentation
du vieillard :
À noter qu’il ne faut jamais
changer brutalement les habitudes alimentaires d’un vieillard, à moins qu’elles
soient néfastes à sa santé (tel que la consommation excessive du sucre (thé)
chez un diabétique.
L’alimentation du vieillard
sera celle de l’adulte en lui apportant les modifications suivantes :
-
Restreindre légèrement les aliments du :
·
1er groupe (viandes, légumes secs…)
·
3ème groupe (pain, céréales…)
·
4ème groupe (les matières grasses)
-
Conseiller les aliments du 2ème groupe (lait et dérivé) pour
prévenir la décalcification qui est assez fréquente chez le vieillard.
-
Tenir compte de la dentition du vieillard (viande hachée, légumes écrasés, fruits
écrasés et jus de fruits).
-
Eviter les graisses cuites, les excitants, les épices fortes et repas
trop copieux.
VII Hygiène alimentaire :
1 -Importance de l’ hygiène alimentaire
Entre
le moment de la production de l’aliment
dans les champs agricoles,maraîchers, ferme d’élevage et le moment de sa
consommation il peut se passer des délais plus au moins long au cours desquels
l’aliment peut subir plusieurs manipulation et déplacement l’amenant au
contact de personne d’ustensiles et de matériel divers.
Les causes d’intoxication ou de troubles digestifs
graves sont souvent dues :
Au contact accidentel entre les aliments et autre
produit dangereux ou indésirable.
Au défaut de protection des aliments pendant le
stockage et la conservation.
A l’emploi non contrôlé des pesticides en
agriculture.
A l’usage des eaux usées non traitées pour
l’irrigation des cultures de denrées alimentaires susceptibles d’être consommés
crûs.
A ces considération s’ajoute parfois des pratiques
frauduleuses au niveau de la commercialisation des produits alimentaires qui
peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur la santé des consommateurs
ex : dilution du lait avec une eau polluée.
Ceci montre l’importance de l’hygiène alimentaire,
l’intérêt du control et la surveillance de la qualité des denrées alimentaires
au niveau de toutes les étapes par lesquelles transitent un aliment avant sa
consommation : production, transformation, distribution …
Les règles d’hygiène doivent être assurées tout au
long de la chaîne des aliments, depuis la production jusqu’à la consommation.
Afin de respecter ces règles, la consommation doit
agir au niveau de :
-
L’achat,
-
La conservation,
-
La préparation des aliments.
2- La
qualité d’un bon aliment
- Au
niveau de l’achat
Certains éléments permettent de juger la fraîcheur et la salubrité de
l’aliment, tout aliment ne remplissant pas ces critères est à rejeter. ( voir
tableau)
Aliments
|
Conseils d’achat
|
Durée de conservation à partir de l’achat
|
Digestibilité
|
Viande
|
-
masses
musculaires abondantes et compactes.
-
Couleur de la
viande rouge vif pour le bœuf et le mouton
-
Les carcasses
doivent être estampillés par le service vétérinaire de la ville.
|
Viande crue peut se conserver 2 ou 3 jours au
réfrigérateur. La viande hâchée doit être consommée 2 heures au maximum après le hâchage.
|
Elle est en fonction de sa teneur en matière grasse
de son mode de préparation. Ex : les brochettes plus digestes que la
viande en Tajine.
|
Volaille
|
Les volailles achetées plumées doivent avoir une
chair ferme, un brochet souple et pas de meurtrissure.
|
Tuée et vidée peut être conservée 48h au
réfrigérateur.
|
Le canard et volailles gras sont moins digestes que
le poulet, pigeon, lapin.
|
Œufs
|
Coquille propre, non fêlée (intacte) le lavage de la
coquille d’un œuf fait disparaître, la couche albumineuse qui le protége et
favorise la pénétration des microbes à l’intérieur. Lorsqu’on casse l’œuf, le
jaune ne doit pas rompre ni éclater.
Enfin son goût et son odeur.
|
à conserver dans les heures qui suivent l’achat.
|
Elle est en fonction du mode de préparation.
Ex : œuf dur plus digeste qu’un œuf plat (le blanc cru n’est pas
digéré).
|
Lait de
vache
|
Le lait cru doit être blanc jaunâtre, d’odeur
agréable, sans corps étrangers.
|
-
pasteurisé :
1j à 20°C maximum ou 2à 4j au réfrigérateur.
-
Cru 1j max à
5°c après avoir été bouillie immédiatement après son achat et refroidis très
vite.
|
Ses matières grasses sont parfois mal colorées.
Mélangée à l’amidon (pâtes du lait par exemple)
Il est plu digeste.
|
Lait en
poudre
|
Il doit être très soluble.
|
-
à conserver
dans un endroit frais sec.
-
à consommer
dans 15j qui suivent l’ouverture du paquet.
|
Lait écrémé est mieux toléré que le lait entier.
|
Yaourt -
Raib
|
Vérifier la date de péremption qui est estampillée
sur le couvercle métallisé.
|
-
à consommer le
jour même de l’achat en absence du réfrigérateur.
-
Se conserve au
froid jusqu'à la date de péremption.
|
Très bonne digestibilité
|
L’Ben
|
Doit être propre, entier toujours bien coloré frais,
honacide.
|
à consommer
le jour d’achat.
|
Bonne digestibilité
|
Légumes
frais
|
Doivent être propres (frais) entiers colorés, fermes
et sans moisissures.
|
Légumes à racines (carottes, navets) se conservent
une semaine dans un endroit frais et obscure.
Légumes herbacés (salades, choux) et fruits
légumineuses (tomates) se conservent 2 à 3j dans un endroit frais.
|
Bonne digestibilité
|
Légumes
secs
|
Aliments qui doivent être brillants, lisses, secs,
non piqués, exemptes de matières étrangères, d’insectes et d’odeur normale.
|
à l’abris de l’humidité et des insectes. Se
conservent longtemps.
|
L’enveloppe cellulaire les rend difficiles à digérer
mais une cuisson prolongée après trempage ou épluchage facilite leur
digestion.
|
Poissons
|
Poisson frais :
Chair ferme, branches rouges, œil saillant, odeur
faible de marée, peau brillante, écailles adhérentes, ventre ferme,
clastique, chair adhérentes autour de l’arête centrale.
Poisson de conserve :
Boite intacte, non bombée et non roillée.
|
à conserver dans les heures qui suivent l’achat.
|
Elle est en fonction de sa teneur en matière grasse
et sa préparation. Ex : merlan cuit bouillon plus digeste que le merlan
frit ou sardine en conserve.
|
- Au niveau de la conservation et de la
préparation :
Le mode de conservation et de préparation varie selon le type d’aliment
pour assurer une hygiène alimentaire, il faut choisir les aliments en prenant
en considération ce qui suit : (voir tableau)
De nombreux aliments subissent
une détérioration au niveau des qualificatifs d’une manière rapide et naturelle
d’ou la préférence de les consommer frais.
L’odeur, la consistance, l’aspect ou la couleur sont tous des critères qui interviennent dans
la détermination de la qualité des denrées alimentaires, par conséquent une
extrême attention doit être portée à la conservation de ces derniers on site à
titre d’exemple :
La conservation des viandes dans les réfrigérateurs ou chambre froide
pour les protéger contre les facteurs
externes ou à défaut les méthodes traditionnelles de conservation à domicile
demeure encore valable ex : - la dessiccation naturelle par le soleil.
- Le salage (utilisation de sel)
- Le
marinage(utilisation de vinaigre)
N.B les viandes hachées doivent être consommées fraîche et éviter la
réfrigération.
La conservation de lait
comme étant un milieu favorable à 100% au développement des micros organismes,
il faut les faire bouillir à l’état brut ou après avoir été pasteurisé avec
respect de délais de péremption sans oublier d’en éviter une longue durée de
stockage. En effet les durées de conservation de lait doivent être réduite au
minimum .
Pour les autres aliments voir tableau ;
Enfin, lorsqu’il est jugé qu’un aliment est impropre à la consommation,
il doit être dénaturé et enterrer afin d’éviter une éventuelle circulation de
l’aliment.
En ce qui concerne la préparation des aliments, les légumes et fruits
doivent être soigneusement lavés avec l’eau saine. L’endroit des préparations
doit être propre et tenu en bon état à l’abri des mouches et des poussières.
Les ustensiles doivent être lavés, désinfectés et rangés dans des endroits
protégés.
- Conseils pour la décongélation
Si vous disposer d’une armoire frigorifique : sortir le produit (
ex : poisson, viande …) de son emballage et le mettre dans le
réfrigérateur 4° à 5° si non la décongélation peut se faire à l’air ambiant ou
par immersion dans l’eau froide.
+A l’air
ambiant :
Garder le produit dans son emballage après la décongélation, le préparer et le consommer dans les heures
qui suivent.
+L’immersion
dans l’eau froide : le produit doit garder son emballage étanche et doit être consommé
immédiatement.
N.B.
- Ne jamais
décongeler un emballage sur une source de chaleur,
- Ne jamais
recongeler un produit décongelé, si non le faire cuire puis le congeler,
- Un plat cuit,
une fois décongelé ne doit jamais être recongelé.
VIII Etude des ressources et
disponibilité alimentaire
1 - Les ressources
alimentaires :
Le Maroc est essentiellement un pays agricole,
la population rurale représente 62% de la population totale.
L’agriculture
occupe 1/3 de la production intérieure brute. Les provinces de Taza, Fès,
Meknès, Kenitra, Casa, Safi, Marrakech, Beni Mellel, c'est-à-dire l’ensemble
régional situé entre les montagnes et l’Atlantique représente le 1/3 du
territoire (Sans compter les nouvelles provinces du Sahara).
1.1.
Principales productions agricoles végétales au Maroc :
1.1.1 Les céréales :
Le Maroc est
essentiellement un pays de céréales. Elles couvrent 80% des surfaces cultivées.
Par ordre décroissant, ce sont :
-
L’orge,
-
Le blé tendre et le blé dur,
-
Le maïs,
-
Le riz dont la production récente s’accroît d’année en année.
Zones de production :
-
L’orge : du Maroc oriental ou région présaharienne du Sud et de
l’Atlas et aux Régions d’El Jadida, Marrakech, Safi, Essaouira, Agadir.
-
Le blé : Région de Fès, Mekhnès, Rabat, Gharb, Chaouia, Tadla.
-
Le maïs : Région côtière de Rabat et Agadir.
-
Le riz : Plaine du Sebou, la production du riz au Maroc malgré le
peu d’importance relative des surfaces occupées présente un très grand intérêt
sur le plan de valorisation des sols lourds imperméables, de plus le rendement
à l’hectare est très bon.
1.1.2 Les
légumineuses :
Occupent la seconde place de la production agricole,
fève, pois-chiche, lentilles, haricots.
Zones de
production :
Principalement,
le centre, Nord-ouest du Maroc, (région de Fès, Gharb, Chaouia, Doukkala).
1.1.3.Les cultures
maraîchères :
Les légumes
cultivées sont par ordre décroissant :
- Tomate,
- Pomme de terre,
- Carotte, navets, piments
doux, oignons, artichauts.
Zones de
production :
Régions
côtières, sud Atlantique au Nord d’Essaouira, région de Fès, Meknès, Oujda,
Marrakech, Agadir.
L’augmentation
de ces cultures de légumes a permis une consommation accrue par la population,
en même temps qu’elle a permis le développement des conserves et l’exportation,
spécialement de tomates et de pomme de terre.
1.1.4. Les
fruits :
1.1.4.1
La culture des olives : est pleine expansion (huile d’olive, olive conservée
est une richesse au Maroc.
Régions
de culture :
Au Nord du
pays, d’Oujda à Ouazzane par Taza, Fès,
Meknès, prés du Tadla et Souss,
Marrakech et Tafilalet.
1.1.4.2.Agrumes
et autres fruits :
La production
d’agrumes ne cesse de croître et le Maroc est l’un des plus grands producteurs
et surtout exportateurs mondiaux, paradoxalement la consommation moyenne est
faible.
Régions
de culture :
Rabat, région
d’Ouazzane, Casa, El Jadida, Agadir, Fès, Tadla, Meknès, Oujda, Marrakech, les
autres fruits sont essentiellement : la vigne, les dattiers, les amandes.
1.1.5. Les
cultures industrielles :
Le Maroc
développe depuis longtemps les productions essentiellement destinées à la transformation industrielle.
Les graines oléagineuses :
Comme le
tournesol, peut entrer dans la composition d’une farine de sevrage riche en
protides.
Le coton :
Principalement
concentré dans le Tadla ; il se développe dans la Moulouya, le Gharb,
Doukkala, Haouz.
1.1.6. Les
cultures sucrières :
Développement
de la culture de betterave à sucre dans la surface cultivée. Ceci a permis en
1969 la fabrication de 180000 tonnes de sucre dans le Gharb, Tadla et Doukkala.
1.1.2 La production
animale :
La production animale :
- Moutons et chèvres jusqu’au Maroc oriental.
- Bovins au Maroc occidental,
Volaille
représente essentiellement l’élevage familial.
Les produits laitiers :
Le rendement
des vaches laitières ou des chèvres est peu élevé.
IX Les
habitudes nutritionnelles au Maroc
Introduction :
Que ce soit pour des raisons
climatiques, culturelles ou économiques, les habitudes
Alimentaires varient à travers les
régions. Nous ne mangeons pas tous la même chose, pas tous de la même manière
non plus. Mais chaque région se différencie des autres.
De nos jours la vie moderne a
modifié notre alimentation et les fast-foods, pâtisseries… ont Commencé à régner sur notre vie quotidienne. Les gens consomment de
plus en plus dans les rue les petites friandises, “les escargots”, “ les fruits
secs”, “ les sandwiches”, “ la pizza ”etc.
1- Les spécialités culinaires:
Les
Marocains sont très connus par l´importance de leur table, riche en couleur et
en épices.
La
cuisine marocaine accommode avec raffinement épices, légumes et fruits,
poissons et viandes.
Parmi les plats les plus
connus on peut citer :
- Brochettes : morceaux de bœuf
ou de poulet mariné aux épices
- Couscous : Semoule de blé avec
viande et légumes
- Méchoui : agneau entier en
broche
- Pastilla : au pigeon, au poulet
ou aux fruits de mer (cette recette comporte toutes les saveurs du Moyen Orient et Nord Afrique).
- Tajines : viande rouge ou
blanche avec sauce et légumes ou fruits secs.
…
2- Le style
alimentaire:
En général
le style alimentaire prend 4 repas:
Pour le
petit-déjeuner : on y trouve; brioches, des croissants, des céréales, pain avec du thé - lait – café -jus d’orange ou
thé ou lait" tous ces éléments suffisamment riches en sucres lents. Si on
nous répète que ce premier repas doit être le plus important de la journée, la
réalité semble encore ne pas l’avoir compris : peu de personnes prennent
vraiment le temps d’un petit-déjeuner consistant.
Dans
beaucoup de pays, le petit-déjeuner a une toute autre place : en Inde, il
est constitué souvent de riz et de légumes, au même titre que le
déjeuner ! Les allemands ont également l’habitude de manger un repas
complet, plus "salé", composé de jambon, œufs et fromage... Marre de
la pâte à tartiner ?! Pourquoi ne pas essayer de varier, pour bien démarrer
la journée.
Le déjeuner on le prend à 13:00h et ça
dépend de ce qu´il y a à manger en plat principal selon le choix de la femme de
foyer mais dans la plupart du temps des
tajines, couscous chaque vendredi chez la plupart des familles.
Voila quelques exemples des plats marocains
Les
Tajines
TAJINE
DE POISSONS (READ: 19096 TIMES)
TAJINE
D'AGNEAU AUX CARDONS
TAJINE
DE COINGS
AJINE A
L'AGNEAU ET AUX PETITS POIS
TAJINE
D'AGNEAU MAKFOUL
TAJINE
D'AUBERGINES
TAJINE
AUX PRUNEAUX
TAJINE
AUX LEGUMES
TAJINE
AU HARICOTS VERT
TAJINE
AUX KEFTA
Les
viandes
EPAULE D'AGNEAU
ROTI
KEBDA M'CHERMLA KEFTA
MECHOUI VAPEUR
PIEDS DE VEAU
BOULETTES DE VIANDE AU
RIZ
BOULETTE DE VIANDE AU FOIE
A L’ŒUF FRIT
BROCHETTES DE MOUTON
A LA CORIANDRE
SAUTE DE MOUTON AUX
CITRONS CONFIT
Les
poisons
BRIOUATS
AUX POISSONS
CHERMOULA
CREPES
AUX THON
MERLANS
FRITS
POISSONS
AUX FOUR
POISSONS
FRITS
POISSONS
M'CHERMEL
SARDINES
FARCIES
SARDINES
AUX POMMES DE TERRE
TAJINE DE
POISSONS
PASTILLA
AUX CREVETTES
FILETS DE
THON AUX CAPRES
DAURADE
FARCIE
SOLES
A L'OIGNON
DAURADES
A LA CHERMOULA
Les familles marocaines introduisent aussi des
salades avec leur plat principal selon leurs budgets et aussi selon les régions.
SALADE
D'ORANGES à la CANNELLE
SALADE DE
BETTERAVES
SALADE DE
CAROTES
SALADE DE
CONCOMBRES
SALADE DE
FRUITS
SALADE DE
DINJEL
Comme
vous remarquez la cuisine marocaine est riche en lipide, en vitamines en
protides mais la plupart des plats sont pleins
graisses.
Le goûter on le prend à 18:00h et le
lait/thé avec des gâteaux (DOUWAZE ATAY).
BATBOUTS AUX CREVETTES
FEKKAS AU CHOCOLAT
Et
le soir, au dîner, on est toute la famille à table. On prend des aliments avec du fromage
ou des pates, hrira.
3-Habitude alimentaire au
ramadan
Le
Ramadan est un mois pendant lequel le mode de vie change radicalement au Maroc
et dans d’autres pays musulmans. Dans la journée, le rythme est ralenti dans la
rue et au bureau.
Un
repas de F’tour au Maroc se compose généralement d’une soupe, la hrira, (à base
de pois chiches, lentilles, viande, tomates...), accompagnée de dattes et de
citron, de différents types de crêpes (beghrir, crêpes rondes à trous et
msemmen crêpes carrées) tartinées de beurre et/ou de miel et de gâteaux
marocains dont les chebbakias (pâte frite recouverte ensuite de miel) et le
sellou (mélange de farine, amandes, grains de sésame, beurre, sucre, délicieux
à petites doses mais évidemment un peu lourd...). On boit du thé à la menthe,
du lait ou du café au lait. En effet, après le F’tour, le dîner a lieu vers 22h
(salades marocaines, couscous, poisson...)
Suivant
la religion et selon les familles, un petit-déjeuner ("shour") peut
aussi être préparé vers 4h du matin et permettra d’affronter la journée qui
s’annonce.
Il
y est bien sûr recommandé d’éviter les excès alimentaires, de garder un style
de vie sain, notamment d’essayer de dormir tôt pour se lever au shour.
Au
Maroc, le repas est encore considéré comme un moment privilégié de partage en
famille ou entre amis, cette notion de convivialité est bien pour notre corps,
bien aussi pour notre moral puisqu’il joue un grand rôle dans nos relations.
X - Notions de gestion du budget familial :
Le budget
familial est de prévoir les revenus et les dépenses pendant un temps donné ,
(jour, semaine, mois année…)en suivant une gestion raisonnable en vue d’arriver
à :
-Réaliser un
équilibre entre les dépenses et les ressources.
-Prévoir les
dépenses imprévues.
- Faire des économies pour des investigations.
- classer les dépenses par ordre d’urgence :
·
Indispensable,
·
Nécessaire,
·
Superflus.
- Evaluant par rubrique :
* Logement,
* Alimentation,
* Vêtements
On ce qui concerne l’alimentation
Le plus simple
pour un chef de famille est de prendre pour unité alimentaire la journée,
et de chercher à réaliser durant cette journée l’équilibre nutritionnel
élémentaire respectant cette règle : manger chaque jour des aliments des
six groupes.
Pour arriver à
réaliser cet équilibre, il doit connaître exactement ses revenues et la part
allouée au budget alimentaire c’est ce qu’on appelle : établir un budget
alimentaire.
Les aliments les plus chers
ne sont pas toujours de meilleure qualité, ni d’une valeur nutritionnelle supérieure. Une famille peut
très mal se nourrir avec un budget alimentaire élevé, alors qu’avec moins
d’argent on peut parvenir à assurer un bon équilibre alimentaire.
Pour cela il est nécessaire
de savoir économiser c'est-à-dire :
· Choisir les aliments d’un
prix bas (aliments de saison, produits de la région habitée)
· Grouper les achats :
l’achat en gros est toujours plus avantageux. Par conséquent faire de petites
réserves pour les aliments non périssables (féculents, légumes secs…),
connaître des procédés de conservation pour les autres denrées (légumes,
fruits, viandes….) Et prévoir un plan alimentaire.
· Comparer le prix de
l’aliment et le pourcentage de déchets (épluchage – restes…)
·
Comparer le prix de l’aliment et sa valeur nutritionnelle
Les aliments protidiques,
particulièrement la viande coûtent cher, mais à l’intérieur de ce groupe il
existe des aliments dont le prix de revient est plus bas et qui ont la même
valeur nutritionnelle que la viande.
Par exemple :
- Comparer les prix
de :
Ø
2 oeufs
Ø
100g (poids net) de viande de
bœuf
Ø 100g (poids net) de sardines
fraîches
Ø 80g de légumes secs crus
- Calculer à l’aide de la
table de composition des aliments dont la teneur en vitamine C : 100g
d’orange et 100g de pomme ou de banane.
Comparer ensuite les
prix respectifs de ces aliments :
la pomme et la banane contiennent très peu de vitamine C par apport aux oranges
et coûtent bien plus cher.
A.
comment réaliser un plan
alimentaire
Consommer chaque jour des
aliments des 6 groupes.
Pour chaque jour de la
semaine, on choisit d’abord le plat de résistance qui doit toujours être un
aliment protidique (groupe I).
Exemple : poisson
On lui associe un plat
d’accompagnement : soit un légume frais, soit un féculent (pommes de
terre, pâtes, riz, couscous, semoule)
Exemple : féculent
Il faut respecter
l’alternance féculent – légumes frais, c'est-à-dire sur les 7 déjeuners et
dîners de la semaine, il faut compter 7 plats de légumes frais et 7 plats de
féculents.
On prévoit ensuite l’entrée
et le dessert.
Il faut un produit laitier
et une crudité par repas.
Exemple :
Entrée = crudité
Dessert = entremets
Le plat alimentaire de ce
déjeuner prévoit donc :
Crudité
Poisson
Féculent
Entremets
on procède de la même façon
pour le dîner en veillant à ce qu’il complète le déjeuner
Exemple :
Potage de féculent au lait
Œuf
Légume frais cuit
Fruit frais cru
On établit ainsi le plan
alimentaire de chaque jour de la semaine en variant le plat protidique, ainsi que
le plat d’accompagnement, les entrées et les desserts, en utilisant les
équivalences à l’intérieur d’un même groupe
B -comment passer du plan alimentaire au menu :
Chaque jour, on remplace les
termes du plan alimentaire par des termes plus précis mentionnant la nature de
l’aliment et le mode de cuisson, en tenant compte des possibilités
d’approvisionnement, des habitudes alimentaires et de l’âge des différents
membres de la famille.
Exemple :
PLAN ALIMENTAIRE
|
MENU
|
|
DEJEUNER
|
Crudité
Poisson
Féculent
entremets
|
salade de tomates et poivrons
tagine de pageot aux pommes de terre
flan au caramel
|
DINER
|
Potage Œuf
légume frais
Fruit frais cru
|
vermicelle
oeuf
courgettes à la vinaigrette orange
|
Cette méthode est la
meilleure façon d’équilibrer les menus car elle permet :
De repérer immédiatement une erreur : répétition trop
fréquente, oubli d’un aliment de l’un des 6 groupes.
Le menu doit
comprendre :
Une
source de protéines
Une
source de calcium
Un
plat riche en énergie
Une
crudité (légume ou fruit frais) source de vitamine C, minéraux et cellulose.
Un
légume frais cuit une fois par jour
De
prévoir les achats et de les grouper d’où économie de temps et de fatigue.
petit déjeuner et
goûter :
Ces petits repas vont
permettre de personnaliser l’alimentation c'est-à-dire d’ajouter aux aliments
de base, des suppléments particuliers pour chaque membre de la famille.
v petit déjeuner :
Il doit être consistant. En
effet l’organisme, à jeun depuis une douzaine d’heures, doit reprendre des
forces, travailler jusqu’au déjeuner
sans ressentir de lassitude.
Un petit déjeuner bien
équilibré doit apporter :
¼ L de lait ou l’équivalent
Un aliment glucidique (pain
ou équivalent)
Un corps gras riche en
vitamine A et D (beurre)
Et éventuellement une source
de vitamine C : fruit ou jus de fruit
Exemple :
Caobel
au lait
Pain
Beurre
Orange
v goûter :
Il est plus particulièrement
réservé aux enfants, aux adolescents, aux femmes enceintes.
Il doit comporter :
Un produit laitier
Un aliment énergétique
Un fruit ou jus de fruit
Exemple:
Lait flan
Pain + confiture ou
fruit secs
Mandarines jus
d’orange
Conclusion
Il n'y a guère de mauvais
aliments mais plutôt de mauvaises habitudes alimentaires. Se nourrir
correctement c'est avant tout manger modérément et équilibré. Consommez tous
les jours des aliments des 6 groupes:
- Des portions quotidiennes de fruits et légumes. Crus, cuits, natures ou
préparés, ils contiennent des substances anti-oxydantes qui jouent notamment un
rôle majeur dans la prévention des maladies cardio-vasculaires et du cancer.
- Du pain, des céréales, des pommes de terre ou encore des légumes secs à tous
les repas. Privilégiez les aliments céréaliers complets.
- Des produits laitiers (lait, yaourt, fromage) trois fois par jour. Préférez
les fromages les plus riches en calcium, les moins gras et les moins salés.
- De la viande (la moins grasse), du poisson ou encore des œufs
A
l'origine du surpoids et de déséquilibres alimentaires, certains produits
nuisent à votre santé. Limitez les graisses animales au profit des graisses
végétales. Rationnez aussi votre consommation d'aliments sucrés type soda et
pâtisserie, trop riches en glucides
.
Evitez enfin de rajouter du sel dans votre assiette, les aliments en
contiennent naturellement.